L’atelier d’échange entre les acteurs de la filière sésame a refermé ces portes, le mardi 21mai 2013. Durant deux jours, les participants ont échangé sur les problèmes liés à la production, la collecte, la transformation et la commercialisation du sésame. Ils ont aussi, fait des recommandations allant dans le sens de l’amélioration des conditions de vie et de travail de l’ensemble des maillons de la chaîne. Il a été, non seulement question au cours de cet atelier, de déceler les contraintes qui entravent le développement du secteur au Burkina Faso, mais aussi de proposer des pistes de solutions. Ainsi, après avoir énuméré les difficultés que rencontre l’ensemble des acteurs, liées notamment au problème foncier en passant par le coût des équipements et d’analyse des produits, ils ont convenu de créer un cadre de concertation, de renforcer la capacités de chaque acteur et de mettre des dispositifs à même de dynamiser le secteur et de lutter contre la pauvreté en milieu rural.
Le Ministre de l’industrie du commerce et de l’artisanat, Arthur Kafando, qui a présidé la cérémonie de clôture, a d’abord apprécier la pertinence des propositions faites par les participants. « Ces travaux vous ont permis d’identifier les contraintes y relatives et de proposer des solutions pour une meilleure organisation de tout le système » a-t-il dit. Avant d’indiquer que le gouvernement va appuyer le processus à travers un projet dénommé « projet de renforcement de capacités productives et commerciales de la filière sésame » qui a été lancé au cours de la rencontre. Ce projet, planifié sur trois (3) ans, avec un coût global de 1,39 milliard de francs CFA vise, selon lui, à lever les contraintes majeures identifiées sur toute la chaîne de valeur de la filière et dont la mise en œuvre va porter sur cinq (5) composantes.
Pour accompagner le gouvernement dans sa tâche, une convention de partenariat a été signée entre la coopération allemande et son département. Et selon son chargé de programme agriculture, Florent Thies, il est nécessaire pour le Burkina Faso de promouvoir le sésame comme produit d’exportation. « Pour votre pays, cela pourrait être à la longue, un deuxième pilier, après le coton dans la diversification de vos produits d’exportation », a relevé M. Thies. Il a affirmé que d’ici à l’an 2050, la population du Burkina va accroître pour atteindre 50 millions d’habitants. D’où la nécessité pour le pays de trouver des alternatives pour subvenir à leurs besoins. Pour leur part, les producteurs disent attendre beaucoup du gouvernement, afin de booster le secteur du sésame sur le marché international. « Nous voulons que l’Etat nous aide à mettre en place un document qui va nous permettre d’avoir des statistiques et des produits de qualité pour exportation », a souligné le porte-parole de l’Union des exportateurs et commerçants de sésame du Burkina, Souleymane Guira.
Donald Wendpouiré NIKIEMA
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