« Cette campagne va cibler près de 200 000 animaux appartenant à quelques 30 000 personnes, dont des réfugiés maliens. Nous allons les vacciner et le petit bétail bénéficiera d'un déparasitage. Nous voulons réduire les risques d'épidémie et préserver la principale source de revenu des populations, » explique Romain Kima, chargé de la préparation et de la réponse aux catastrophes à la Croix-Rouge burkinabé.
Depuis le début du conflit au Mali en 2012, ce sont plusieurs dizaines de milliers de réfugiés maliens, avec leur bétail, que les habitants de cette région reculée du Burkina Faso ont accueilli. Sur certains pâturages et points d'eau, la concentration des animaux a été multipliée par trois. Ce qui a contribué à l'affaiblissement des troupeaux rendus plus vulnérables aux risques d'épidémies.
Cet afflux fragilise également une situation économique déjà précaire pour les populations résidentes. Ainsi, des agriculteurs et éleveurs de la province de l'Oudalan ont également reçu en juin et août de cette année une aide alimentaire de la Croix-Rouge burkinabé, avec le soutien du CICR.