Forum international sur les investissements en Côte d’ivoire : Un panel sur la dynamique de l’intégration régionale

| 31.01.2014
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Forum international sur les investissements en Côte d’ivoire : Un panel sur la dynamique de l’intégration régionale
© DR / Autre Presse
Forum international sur les investissements en Côte d’ivoire : Un panel sur la dynamique de l’intégration régionale
Le Premier ministre burkinabè, Luc Adolphe Tiao et son homologue ivoirien, Daniel Kablan Duncan, ont co-animé, le mercredi 29 janvier 2014, avec d'autres personnalités économiques, un panel sur la dynamique de l'intégration régionale.

 

Les bienfaits de l'intégration économique régionale ont été décortiqués à Abidjan, lors du forum international sur les investissements en Côte d'Ivoire. Le Premier ministre du Burkina Faso, Luc Adolphe Tiao, son homologue ivoirien, Daniel Kablan Duncan, le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest, Tiemoko Koné, le président de la Commission de l'UEMOA, Cheick Soumaré, le co-fondateur de la banque panafricaine Ecobank, Koffi Gervais Djondo, ont donné leur lecture des gains du processus d'intégration économique sur les performances économiques des Etats. Sous la modération de l'ancien président de la BOAD, le béninois Abdoulaye Bio-Tchané, le panel a mis en exergue les avancées enregistrées dans la transformation économique sous-régionale. Pour le Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, il faut de la volonté politique qui garantisse la paix et la sécurité pour impulser davantage le processus d'intégration. C'est à ce prix, se convainc-t-il, que l'on peut aboutir à une intégration des peuples comme préconisée par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest. Plaidant pour la levée des barrières qui freinent la libre circulation des personnes et des biens, Luc Adolphe Tiao a, de son côté, suggéré de promouvoir les avantages comparés entre les pays. "Il faut aussi assurer la stabilité qui est indispensable à la promotion des investissements", a ajouté le chef du gouvernement burkinabè.

6% de croissance dans l'UEMOA

Il faut dire que l'Union, considérée comme l'un des modèles d'intégration réussie, enregistre depuis la décennie passée une bonne embellie économique. Son taux de croissance moyen se situe autour de 6%. Et les prévisions tablent sur 7% en 2014. Une performance qui fait dire au président de la commission, Cheick Soumaré, que l'impact de l'intégration sur la transformation des économies est réel. "Le renforcement du processus de l'intégration autour de l'UEMOA et de la CEDEAO demeure l'alternative pour transformer nos économies", a-t-il plaidé. Il en veut pour preuve les résultats d'une étude conduite par la FRDI (Fondation pour la recherche et le développement international) qui évaluent les gains de l'intégration entre 2 et 3 points de croissance alors que l'intégration monétaire gagne entre 0, 5 et 3 points. "Pour que la transformation soit irréversible et débouche sur des économies résilientes, il convient de donner une part importante aux infrastructures", a-t-il fait observer, arguant que l'état des infrastructures (notamment énergétiques) nuit à la croissance. Il a précisé que le programme économique régional, mis en œuvre par l'Union, constitue un socle pour une économie porteuse de croissance.

L'inflation maîtrisée à 2, 1 %

La vigueur de l'économie s'est matérialisée également par une maîtrise de l'inflation. "C'est un vecteur important de transformation économique qui favorise des économies d'échelle pour nos Etats. L'inflation a été contenue à 2, 1%", a expliqué le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest, Tiemoko Koné. Pour lui, cette maîtrise crée des opportunités d'investissement, tout en améliorant la prévisibilité du cadre macroéconomique. Dans ce sens, a-t-il indiqué, la politique monétaire a été particulièrement accommodante. La Banque centrale a même baissé ses taux directeurs à 2, 5% (c'est-à-dire, le taux auquel elle prête aux banques commerciales).

Cela vise à encourager les investissements et à soutenir la croissance, a insisté le banquier qui s'est réjoui de la résistance des économies de l'Union aux chocs exogènes. En somme, la stabilité du cadre monétaire et la solidarité au sein de l'Union ont permis
aux Etats de poursuivre leurs financements dans des secteurs productifs.

Saturnin N. COULIBALY
Envoyé spécial à Abidjan

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