Il ressort donc de l'exposé du ministre et sa délégation que le délai accordé à la transition pour l'organisation des élections ne permet pas de prendre en compte la diaspora. Entres difficultés, il a été énuméré les problèmes de moyens financiers, d'identification et d'enrôlement. Toutefois, la délégation a promis que la participation au vote de la diaspora sera effective en 2020.
Un exposé qui n'a pas du tout convaincu cette communauté. A preuve, sur la question de mobilisation de fonds, des voix se sont élevées pour rappeler que si la transition maintenait le vote de la diaspora la solidarité internationale viendra à bout de ce problème financier. Etant donné qu'elle a un devoir de solidarité vis-à-vis du Burkina Faso. La Côte d'Ivoire, le Mali et la Guinée ayant bénéficié de ce soutien, pourquoi pas le Burkina Faso.
Le Mali tient à son droit de vote
« L'option de la participation au droit de vote des burkinabés de l'extérieur est inscrite dans le code électoral, la charte de la transition et dans la constitution du Burkina. La question de moyen évoqué ne peut à notre sens constituer le véritable obstacle étant connu que les élections sont soutenus par la solidarité internationale », a fait remarquer M. Souleymane Bouda président d'honneur des jeunes Burkinabè au Mali, par ailleurs président du Bureau fédéral africain des jeunes pour la promotion de l'intégration africaine. Sur la question du délai pour l'identification et de l'enrôlement, la communauté burkinabé vivant au Mali reconnait que le temps presse. En revanche elle estime que qu'un délai supplémentaire pourrait être accordé à la transition pour résoudre cette question. « Par ailleurs nous demeurons convaincu que le peuple burkinabé acceptera d'accorder un délai supplémentaire pour résoudre une bonne fois cette questions qui va de report en report et qui nous fonde l'impression d'être discriminé et de n'être utile que lorsque le pays est dans un besoin exclusif de soutien financier », a plaidé M. Bouda. Et de conclure sous les approbations de la communauté : « Nous exhortons la transition à résoudre définitivement ce problème car étant politiquement neutre elle pourra au mieux répondre à notre sollicitude qu'un pouvoir politique. Nous refusons cette décision de la part de nos responsables de la transition et nous tenons à participer au choix des dirigeants de notre chère patrie »
Dalima Dahoué