Côte d’Ivoire : Tristesse et émoi chez les partisans de Blaise Compaoré à Abidjan

| 04.11.2014
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Côte d’Ivoire : Tristesse et émoi chez les partisans de Blaise Compaoré à Abidjan
© DR / Autre Presse
Côte d’Ivoire : Tristesse et émoi chez les partisans de Blaise Compaoré à Abidjan
Abidjan - Les partisans du président Blaise Compaoré en Côte d'Ivoire ont perdu l'appétit depuis le vendredi 31 octobredernier. Nombreux d'entre eux ont pleuré de voir leur champion sortir par la petite porte. Celui-là même qu'ils vénéraient et dont ils espéraient voir diriger encore le Burkina Faso jusqu'en 2020 si le fameux projet de révision de la constitution passait. Malheureusement, ils n'ont pas su apprécier les aspirations profondes du peuple burkinabé qui en avait marre d'un président qui cherchait par tous les moyens à s'éterniser au pouvoir.

 

Le plus malheureux de la diaspora burkinabé en Côte d'Ivoire, c'est bien l'ambassadeur Justin Koutaba, l'un des caciques du parti du président Blaise Compaoré. Nommé il y a deux ans en Côte d'Ivoire, ce dernier confiait encore il y a peu à des supporters de son patron « que la situation ne pouvait pas échapper au président du Faso ». Comme pour dire que l'ex-homme fort de Ouagadougou en a vu des vertes et des pas mures en 27 ans de règne. Une analyse politique des plus piètres aujourd'hui avec le contraire qui s'offre au monde : Blaise Compaoré a démissionné et a trouvé refuge chez ses beaux parents à Yamoussoukro, où vivent plus de 3 millions de ses compatriotes.

Les autres malheureux dans cette nouvelle donne, ce sont le Secrétaire Général du CDP Côte d'Ivoire, Dramane Sawadogo, opérateur économique qui a investi des millions dans la mobilisation en faveur de Blaise Compaoré. La tête pensante de ce dernier, Bassinga Maurice est lui aussi sidéré devant la réalité. Lui qui, aux côtés d'un groupe d'opérateurs économiques burkinabé récemment affichait son soutien à un président dont le mandat allait être écourté d'un an par manque de clairvoyance politique.

Que dire alors de la jeunesse militante au sein de certaines structures inféodées au CDP Côte d'Ivoire. Des associations de jeunesses qui au lieu de promouvoir l'alternance était malheureusement engluée dans un suivisme inexplicable. Dans certaines familles à Port-Bouët, à Abobo, à Koumassi et à Yopougon, bien de familles burkinabés étaient en deuil. Quand chez d'autres, bien que discrets, la joie se lisait sur les visages de voir l'ex-homme fort de Ouaga redevenir un simple citoyen.

Jean François Fall, Informateur.info

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