Cette éclatante évolution du cinéma burkinabè s'est accompagnée d'un profond changement tant au niveau des scénarii qu'à celui des décors, passant des récits de vie de terroir, comme Yaaba ou Tilaii à celui de la ville.
Cependant, cette « modernisation » du contenu cinématographique burkinabè semble ne pas accorder assez d'importance à la décence vestimentaire ni à la convenance des actions. De plus en plus en effet, les réalisateurs rivalisent dans le nudisme des actrices, repoussant souvent les limites de la tolérance morale. Surtout quand des extraits doivent passer sur le petit écran pour faire office de publicité, on est reste confus en présence des tout-petits.
Sont-ce, ces séquences obscènes qui ont contribué à redorer le blason du cinéma burkinabè ? Ou cela est-elle une aubaine pour certaines actrices de se « révéler » aux yeux des Burkinabè ? L'on est tenté de s'interroger face à la persistance du phénomène dans les films et séries du « pays des Hommes intègres ».
Plus qu'un cri du cœur, cette situation doit interpeller le Conseil supérieur de la communication (CSC) sur la préservation des valeurs morales et culturelles de notre pays. Du moins, les séquences retenues pour la "pub" à la télé, doivent être bien choisies afin que les enfants ne soient pas exposés à l'exhibitionnisme tant épris par certains réalisateurs.