Le public qui a pris d’assaut la salle du CBC ne s’est pas ennuyé tant le thème était d’actualité, l’avènement des réseaux sociaux ayant bouleversé les habitudes des burkinabè. D’entrée le Ministre de la communication, Remis Fulgance Dandjinou a soutenu que les réseaux sociaux sont des plateformes qui mettent en relation des individus et instaurent un dialogue qui leur permet de créer des liens et d’établir la proximité entre eux. « Il s’agit d’un formidable outil d’information et de communication grâce à leur instantanéité...», a-t-il ajouté. Mais a fait remarqué le porte-parole du gouvernement, les avantages des réseaux sociaux ne doivent pas occulter la possibilité qu’ils offrent à des utilisateurs mal intentionnés. « Il n’est pas rare de voir des utilisateurs se substituer aux journalistes qui sont pourtant les professionnels de l’information », a indiqué le ministre Dandjinou.
Quatre communications ont marqué cette conférence : « Le journalisme à l'ère du numérique et des réseaux sociaux », animé par le Dr Cyriaque Paré, fondateur de Lefaso.net. Dans son exposé, il à appeler à ne pas confondre journalisme et militantisme car le journaliste collecte, traite et diffuse une information alors que le militant, notamment le webactiviste, défend une cause, parfois aveuglement. Et d’ajouter que : « Il faut se méfier des dangers de l’effet boule de neige ou l’effet d’imitation : l’information diffusée par un média (parfois sans vérification, sans source) qui est reprise en boucle par d’autres médias et démultiplié sur les réseaux sociaux ... ».
Trois autres thèmes ont fait l’objet d’exposé, il s’agit respectivement :« L’impératif de la protection de la vie privée et des données à caractère personnel » animé par le Colonel-Major Mahamadi Ouoba ; « Les réseaux sociaux : plateforme d’expression du citoyen journaliste », exposé par Salouka Boureima, journaliste-formateur et « Les régimes juridiques applicables aux réseaux sociaux », animé par Moumouni Sibalo, substitut du procureur près du TGI de Ouagadougou.
DCPM/MCRP