Placée sous le thème «propriété intellectuelle et sécurité alimentaire en Afrique», cette 15e édition de la JATPI ambitionne familiariser le public avec les concepts, rapprocher les différents acteurs et intervenants du domaine, impulser une réflexion collective sur les défis de la sécurité alimentaire et les stratégies permettant d'assurer le succès compte tenu des apports du système de la propriété intellectuelle, a indiqué le Directeur général de l'OAPI, Paulin Edou Edou.
Pour lui, «la sécurité alimentaire ne saurait se réaliser de façon durable et inclusive sans solutions nouvelles face aux préoccupations relatives à l'environnement, à la productivité agricole, à la conservation, à la transformation de la production, à la commercialisation et à la disponibilité des produits sur les différents marchés».
«L'expérience de tous les pays développés et émergents montre que le développement technologique a été voulu et suivi à long terme par les plus hautes instances de ces pays. L'Afrique n'échappera pas sans doute à la règle. C'est l'une des voies royales pour tourner le dos définitivement à la pauvreté et à ses conséquences sociales», a-t-il soutenu.
Selon le ministre de l'industrie, du commerce et de l'artisanat Patiendé Arthur Kafando, représentant le président du Faso, «la propriété intellectuelle et la technologie constituent pour les pays africains en général et ceux de l'espace OAPI en particulier de véritables perspectives permettant d'apporter des solutions idoines aux défis de la sécuritaire alimentaire, des pandémies auxquelles ils font face au quotidien et la pauvreté».
Estimant que l'Afrique dispose de ressources humaines en quantité, il reste à leurs conférer la qualité nécessaire pour amorcer une transformation économique inclusive sans laquelle ces mêmes ressources humaines constituées d'une masse de jeunes désœuvrés et exclus deviendront un péril pour nos sociétés, a indiqué pour M. Edou Edou.
Aussi, a-t-il souhaité que «la propriété intellectuelle (prenne) une place désormais de plus en plus significative dans les politiques d'intégration économique de l'enseignement supérieur et de la recherche».
«La propriété intellectuelle constitue pour nos universités, instituts de recherche une source excellente de financement potentiel à même d'accroitre les revenus et le niveau de croissance de création et de partage de savoir», a ajouté le ministre Kafando.
«La propriété intellectuelle crée non seulement les conditions d'épanouissement des populations mais aussi les talents de création et les talents aussi créatifs de toutes les conditions d'instauration dans le climat des affaires», a-t-il poursuivi.
Cette édition de la JATPI est célébrée à un moment où bon nombre de pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique Latine sont secoués par la flambée spectaculaire des prix des denrées alimentaires de première nécessité.
«Le système de propriété intellectuelle permet de promouvoir des investissements dans le domaine de l'amélioration des plants, de développer des variétés nouvelles et adaptées aux conditions particulières des pays, d'augmenter l'intensité, la qualité mais aussi la diversité des denrées alimentaires et d'utiliser des variétés résistantes aux maladies et aux parasites», a indiqué le ministre de l'Agriculture et de la sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana.
En marge des activités, l'OAPI a dévoilé son nouveau logo, représentant l'Afrique en couleur verte synonyme d'une Afrique reflétant la verdure.
En outre, le directeur général de cette institution qui célèbre ses 52 ans cette année, a été élevé au rang d'officier de l'ordre de mérite burkinabè.
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