Internet : la société AFRINIC exhorte les pays africains à migrer vers le protocole IPv6

| 29.11.2013
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Internet : la société AFRINIC exhorte les pays africains à migrer vers le protocole IPv6
© DR / Autre Presse
Internet : la société AFRINIC exhorte les pays africains à migrer vers le protocole IPv6
Le directeur des programmes IPv6 de la société AFRINIC (African Network Information Centre), Hischam Ibrahim, exhorte les pays africains à mettre en œuvre le processus de migration vers la version 6 de l'Internet Protocol (IPv6) au risque d'être en déphasage avec la technologie dans les années à venir.

Dans un entretien accordé jeudi à APA, en marge de la 19ème réunion d'AFRINIC, à Abidjan, Hischam Ibrahim a souligné l'urgence et l'importance que revêt la migration vers l'IPv6.

"Aujourd'hui, en Europe, en Asie, ils sont en train de déployer les solutions v6, et si nous restons dans l'IPv4, il serait difficile pour nous d'aller sur Internet (...) d'avoir des informations" de ces régions, a expliqué M. Ibrahim.

"Vous voulez faire des affaires avec une entreprise chinoise, vous allez taper son adresse, elle n'apparaitra pas, parce qu'elle est en v6" a-t-il cité en exemple.

Cette nouvelle version de l'Internet Protocol implique la disponibilité de plus de trois milliards de milliards d'adresses (plus de 3.000.000.000.000.000.000) contrairement à l'IPv6 qui n'était muni que 4,3 milliards d'adresses (4.300.000.000).

Selon le directeur du program IPv6, "les adresses dont dispose l'IPv4 ne sont plus suffisantes pour tous les équipements (terminaux) existants qui utilisés pour aller sur Internet" et surtout avec la démographie de la terre qui a dépassé le cap de 7 milliards d'habitants. "Avec l'IPv6, chacun pourra avoir autant d'équipements qu'il souhaite et se connecter à Internet sans craindre quoi que ce soit" a poursuivi M. Ibrahim.

Il a fait noter que le coût de la transition est accessible à tous les pays et la structure qu'il dirige est disponible pour accompagner les Etats qui prennent l'initiative de se lancer dans ce processus en leur organisant des séances d'information et de formation sur ce qu'implique cette migration.

Quelques pays africains ont déjà fait leur transition. Il s'agit de l'Afrique du Sud, de la Tunisie, de l'Egypte et du Kenya. "Pour l'heure, les adresses de l'IPv4 et de l'IPv6 peuvent coexister" grâce à un système de complémentarité. Et par la suite, "les adresses IPv4 feront place à celles de l'IPv6". D'ailleurs, "les terminaux fabriqués aujourd'hui, sont configurés selon la technologie de l'IPv6", a mentionné Hischam Ibrahim.

La rencontre dénommée AFRINIC-19, se tient du 23 au 29 novembre dans un hôtel du Plateau (quartier des affaires de la capitale économique ivoirienne) autour de la problématique du "renforcement des infrastructures pour un Internet plus résilient et sécurisé en Afrique".

AFRINIC-19 est un cadre d'échanges portant sur des sujets tels que la gestion des ressources IP, la transition vers IPv6, la surveillance et la gestion des réseaux et la cyber sécurité ainsi que les meilleures pratiques autour des politiques de la gestion des ressources Internet et de leur gouvernance en général.

AFRINIC est le Registre Internet Régional d'Afrique qui a pour objectif de gérer et de distribuer les ressources d'adressage IP (Internet Protocol) et les numéros des systèmes d'autonomie en Afrique et dans l'Océan indien.

AFRINIC est une organisation à but non lucratif et non gouvernementale, qui vise à promouvoir l'utilisation des technologies Internet, le processus de développement de politique d'allocation et œuvre comme point focal pour la contribution de la communauté dans le système des RIR (Registre Internet Régional).

JBK/ls/APA

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