L'enregistrement des naissances par SMS a été inventé par deux ingénieurs situés à Ouagadougou au Burkina Faso. "Icivil est un support technologique moderne, révolutionnaire et adapté aux infrastructures de communication", a expliqué l'ingénieur burkinabè, Adama Sawadogo, associé à son homologue français, Francis Bourrières. Les données de chaque nouveau-né sont envoyées par SMS depuis le téléphone portable de l'agent de santé, après couplage à un authentifiant unique et infalsifiable, a expliqué le jeune ingénieur de 37 ans. Le SMS est reçu instantanément sur le serveur du centre d'état civil relevant de sa commune. Là, le couple SMS/authentifiant renseigne de manière automatique une fiche de naissance qui sera toute prête à être imprimée et signée par l'autorité compétente, a-t-il expliqué.
Finies les grandes distances
Devenu national, le registre d'état civil s'étoffe ainsi jour après jour et les parents n'auront plus à parcourir de grandes distances pour faire les déclarations, a-t-il poursuivi, sans plus de précision sur le coût. Les parents pourront ensuite récupérer les actes de naissance, "authentiques et contrôlables" sur présentation d'un bracelet dénommé "Token" remis le jour de l'accouchement. Le contrôle se fait sur le portail web gouvernemental dédié, a-t-il indiqué. Le ministre burkinabè chargé du Développement de l'Economie numérique et des Postes, Nébila Amadou Yaro, a assuré que son pays allait se saisir de cette "opportunité" pour résoudre les difficultés d'identification de la population de ce pays pauvre d'Afrique de l'Ouest où plus de 90% des naissances en campagne ne sont pas répertoriées, contre 60% en ville.
Avec LeTelegramme.fr