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Paul Put, c’est notre homme de l’année

| 31.12.2013
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Paul Put, c’est notre homme de l’année
© DR / Autre Presse
Paul Put, c’est notre homme de l’année
Eu égard à l'environnement avant la CAN 2013, il n'était pas du tout évident pour le Burkina Faso de faire mieux que les années précédentes. Mais l'expédition sud-africaine s'est révélée fructueuse pour Paul Put, qui en tire une juste fierté. Il a marqué la prestation du onze national de son empreinte et peut vraiment s'estimer satisfait du résultat. Pourtant que n'avait-on pas dit de lui au départ après qu'on lui confié les rênes des Etalons ? Malgré des écrits parfois acerbes, le nouveau sélectionneur national est resté imperturbable comme pour dire que c'est sur le terrain qu'il faut le juger. Depuis le 11 février 2013, il a faire taire les langues d'aspic et le voici aujourd'hui auréolé d'une réputation sans tache. C'est donc tout naturellement que nous faisons de lui notre homme de l'année pour le travail accompli en si peu de temps.

En 2012, avant même que le onze du Burkina fasse ses malles pour rejoindre Ouagadougou après son élimination dès le premier tour de la 28e édition de la Coupe d'Afrique des nations (CAN), il se susurrait que le Belge Paul Put était déjà dans la capitale burkinabè et s'apprêtait à remplacer Paulo Duarte.

Ceux qui sont dans le secret des dieux affirmaient même que l'affaire était déjà bien ficelée, et on n'attendait plus que la mise en place d'un nouveau bureau fédéral pour officialiser sa nomination. Qui plus est, le fait que Paul Put ne quitte pas d'une semelle Boureima Maiga, un ancien Etalon, ex-sociétaire de Lockeren en Belgique reconverti en agent de joueurs, était pour beaucoup une preuve palpable. Effectivement, après l'élection du colonel Sita Sangaré à la tête de la Fédération burkinabè de football (FBF), tout ce qu'on disait est venu confirmer que Paul Put n'était pas venu en touriste à Ouagadougou.

En mars 2012, il fait la ''une'' des différents journaux et c'est alors que le public sportif le découvre. Les jours suivants, on s'abat sur la tête du technicien belge. La raison, une avalanche de critiques. Eh bien, dans les milieux bien pensants, on estime qu'un entraîneur qui n'a pas une bonne réputation ne mérite pas d'être sur le banc de touche des Etalons. En fait, Paul Put avant son départ de la Belgique pour la Gambie, où il avait entraîné les Scorpions, avait été reconnu coupable d'avoir truqué des matches du championnat belge dans le cadre d'une affaire liée à un investisseur chinois nommé ''Zheyun Ye'', qui a éclaté en 2005 et dans laquelle il fait partie des inculpés toujours en attente de jugement.

Couvert d'opprobre

Lors de sa prise de fonction, il avait livré sa version des faits : ''Je n'ai pas été suspendu par la FIFA,j'ai une lettre de l'instance du football mondial (NDLR : qui l'atteste). J'ai été suspendu en 2008 pour trois ans en Belgique, mais sans raison. Je l'ai accepté parce que la FIFA a dit que je pouvaiscontinuer à travailler ailleurs qu'en Belgique '', nous confiait-il avant son premier match contre le Congo Brazzaville au stade du 4-Août dans le cadre des éliminatoires de la coupe du monde Brésil 2014. C'est donc couvert d'opprobre que celui dont on raillait la consonance si particulière du patronyme a entamé son aventure burkinabè.

Au temps fort des critiques, la Fédé s'est bien gardée de se mêler des débats, convaincue sans doute qu'on l'attendait elle-même au tournant avec un entraîneur qui n'était pas au-dessus de tout soupçon telle la femme de César. Si en plus les résultats ne suivaient pas...

Mais au fil des matches, la structure dirigeante et l'employé forment un tandem de choc et multiplient les bons résultats dans les deux tableaux : CAN 2013 et éliminatoires du Mondial 2014.

La conjugaison de leurs efforts se termine par une deuxième place à la CAN 2013. Historique ! Pour Brésil 2014, Paul Put rate de peu la qualification face à l'Algérie dans des conditions dantesques lors du match retour des barrages à Blida. On a vu naître au fil des rencontres une vraie équipe bien organisée, avec des lacunes moins criantes mais aussi et surtout un mental rompu à toute épreuve qui donne souvent l'impression que ces Etalons ont bouffé du lion.

C'est, à coup sûr, la combinaison de plusieurs facteurs où on retrouve l'engagement des autorités, le soutien du public, le management de l'écurie, la détermination des athlètes, mais le mérite revient particulièrement au technicien belge, le chef d'orchestre qui a mis tout cela en musique.

De tous les entraîneurs étrangers qui ont servi au Burkina, il est actuellement le seul à avoir atteint un tel niveau de performance.

Paul Put, qui était à sa première CAN avec une équipe africaine, est aujourd'hui coté et respecté. Ainsi il rabat le caquet à ceux qui pensaient qu'il ne ferait pas mieux que son prédécesseur. ''A l'œuvre on connaît l'ouvrier ''. Quel bon proverbe pour son cas. Notre homme de l'année, avant de tenter l'aventure en Afrique, avait entraîné Lockeren et Lierse. Le successeur de Duarte avait joué l'Europa League, des finales de coupes et fait monter deux équipes en première division.

Dans les milieux bien informés, des clubs belges auraient repris contact avec lui. Mais son aventure continue avec le Burkina Faso avec lequel il veut encore aller plus loin. A un journaliste qui lui demandait quand expire son contrat il a répondu ''qu'aujourd'hui vous êtes Dieu, demain vous êtes une merde! ''.

C'est exact ce qu'il a dit, puisque la valse des entraîneurs dépend des résultats et il n'est pas de siège plus éjectable que le banc de touche. On raconte que durant les quelques années qu'il a passées à l'Olympique de Marseille, Raymond Goëthals la ''science '' n'a jamais voulu prendre une maison, préférant rester à l'hôtel, car, disait-il, ''le jour où on me chasse, je n'ai pas besoin de déménagergrand-chose. Je fais ma valise et puis... ''

Lucide donc Paul Put même si avec son nouveau CV, il peut aller voir là où l'herbe est la plus grasse sans attendre qu'on le renvoie pour contre-performance.

En attendant, à 57 ans, il s'est fait un nom en Afrique et tient sûrement à le préserver en 2014 à l'occasion des éliminatoires de la CAN 2015 dont la phase finale aura lieu au Maroc. Pour l'heure, il est depuis le 21 décembre 2013 en Belgique pour la fête de noël avec sa famille.

Le mercredi 25 décembre dernier, à une certaine heure de la nuit, nous l'avons joint par téléphone pour lui annoncer qu'il est l'homme de l'année de notre journal.

... '' Ah, je vois et je suis content d'être honoré par un journal que je lis quand je ne suis pas en voyage. C'est une bonne nouvelle pour moi et du coup vous me mettez la pression (rires). Cette distinction, je la dédie d'abord à mes joueurs qui ont été excellents en Afrique du Sud. Ce sont des moments qu'on n'oublie pas dans sa carrière d'entraîneur. Il y a eu aussi notre bon parcours lors des éliminatoires du mondial 2014. J'ai aimé la réaction des joueurs après notre match perdu sur tapis vert contre le Congo. Nous avons cru en nous-mêmes et nous avons travaillé méthodiquement pour remonter la pente. On aurait pu se qualifier si la situation n'était pas tout autre à Blida en Algérie. Cependant, je suis fier de ce que mes poulains ont montré et l'avenir est avec nous.

Ensuite, c'est grâce à la Fédération burkinabè de football, au ministère des Sports et des Loisirs, aux supporters et à la population que cet honneur m'a été fait. Enfin, je vais en parler tout à l'heure à ma fille de 12 ans qui est à mes côtés et je suis sûr qu'elle va me faire un petit baiser en présence de sa maman'' (rires), conclut-il.

C'est un Paul Put visiblement heureux quand nous le quittons qui nous a informé qu'il serait à Ouagadougou le 30 décembre 2013. C'est-à-dire depuis hier. Il sera ensuite le 9 janvier prochain à Lagos au Nigeria où il fait partie des nominés des ''Awards '' de la CAF dans la catégorie des meilleurs entraîneurs africains. On espère qu'il en reviendra avec des lauriers.

Après cette cérémonie, il se rendra en Afrique du Sud pour une mission : épauler le coach Brama Traoré pour le championnat d'Afrique des nations (CHAN) des joueurs locaux. La compétition aura lieu du 11 janvier au 1er février 2014. Le Burkina évoluera dans le groupe B avec le Zimbabwe, l'Ouganda et le Maroc.

C'est une politique d'innovation de la Fédération et peut-être qu'avec la présence de Paul Put, l'effet de la CAN 2013 se reproduira.

Justin Daboné

CAN 2013 et Mondial 2014

Revivez le parcours exceptionnel des Etalons

L'année 2013 qui s'achève aura été exceptionnelle pour le football burkinabè à travers sa sélection nationale, les Etalons du Burkina Faso. Mais si la 29e édition de la CAN en Afrique du Sud fut un succès des plus marquants, on n'oubliera pas par contre la déception d'avoir manqué d'un cheveu la qualification pour le mondial au Brésil en 2014. Toutefois, dans l'ensemble, c'est du bon boulot que les poulains de Paul Put ont réalisé avec à la clé une place de vice-champion d'Afriques. Revivez avec nous leur aventure qui a commencé à Nelspruit, une ville dans l'Est du Transvaal dans la province de Mpumalanga.

On pensait, après la Coupe d'Afrique des nations (CAN) 98, que le onze du Burkina, qui a terminé demi-finaliste sur ses terres, avait amorcé une nouvelle vie, ou pour le moins un nouveau cycle dans le but de voir encore plus haut. Mais l'édition 2000 coorganisée par le Ghana et le Nigeria fut tout autre pour l'équipe qui est retombée dans ses travers.

A Kano au Nigeria où elle était basée, c'est au premier tour qu'elle a été éliminée de même qu'en 2002 à Ségou au Mali et en 2004 à Tunis en Tunisie. Pour comble d'infortune, les Etalons ne se sont pas qualifiés pour la CAN 2006 en Egypte et celle de 2008 au Ghana.

Deux années de disette, c'en est trop et les choses vont changer avec l'arrivée d'une nouvelle équipe fédérale dont le nouveau patron est Théodore Zambendé Sawadogo, aujourd'hui député à l'Assemblée nationale ; à l'époque, il était le directeur général de la LONAB. Avec lui, on tourne une nouvelle page au niveau de l'encadrement technique des Etalons, qui était généralement confié à des techniciens français.

Cette fois, c'est le dossier d'un entraîneur portugais qui a été retenu ; celui-ci a pour nom Paulo Duarte. Un jeune coach à l'allure d'un dandy et qui n'avait jamais entraîné un club en Afrique à plus forte raison une équipe nationale.

Qualifier les Etalons pour la CAN 2010 en Angola était l'objectif qu'on lui a fixé. Pour un coup d'essai, ce fut un coup de maître, puisqu'il a réussi sa mission et maintenu le cap pour une deuxième participation consécutive en 2012 au Gabon et en Guinée Equatoriale. Mais à Luanda comme à Malabo, Duarte n'a pu passer le premier tour avec ses poulains. Pourtant, le bilan n'est tout de même pas négatif. De retour de la deuxième ville citée, un changement ayant eu lieu à la Fédération burkinabè de football (FBF) avec l'élection du colonel Sita Sangaré, ce dernier nomme un nouvel entraîneur : Paul Put.

Après René Taelman, le nouveau venu est le deuxième belge à prendre place sur le banc après avoir coaché la sélection gambienne. Mais son arrivée à la tête de l'encadrement technique avait suscité de nombreux débats.

Examen réussi contre la Centrafrique

Si son prédécesseur était passé par le mode de qualification classique avec des poules pour être à Cabinda et à Malabo, Paul Put, lui, n'avait que deux matches à disputer pour se qualifier à la CAN 2013 en Afrique du Sud.

Contrairement au format habituel, la Confédération africaine de football (CAF) avait opté pour un système de matches aller-retour à élimination directe.

Les équipes qui avaient participé à la CAN 2012 n'étaient pas concernées par le premier et deuxième tours. C'est au troisième tour qu'elles sont entrées en lice. Le tirage au sort effectué le 5 juillet 2012 à Johannesburg a mis sur la route du onze du Burkina la Centrafrique. Une équipe qui avait éliminé au deuxième tour l'Egypte, le septuple champion d'Afrique.

Tenez-vous bien, les Fauves du Bas Oubangui avaient frappé un grand coup en allant battre à Alexandrie les Pharaons par 3 buts à 2. A Bangui, ils avaient été tenus en échec (1-1) après avoir encore fait souffrir les Egyptiens.

C'est cette équipe-là dont les Etalons devaient se défaire pour une troisième CAN consécutive. Ce qui fut fait, mais non sans difficulté. En terre centrafricaine, les nôtres étaient tombés au stade Barthélemy-Boganda (1-0) avant de l'emporter au stade du 4-Août par 3 buts à 1. Le fait marquant de cette rencontre, c'est pendant le temps additionnel que l'inévitable Alain Traoré avait délivré son équipe qui a douté ce jour-là et donné des sueurs froides au public. Si le score était resté 2-1, on n'aurait jamais parlé de CAN 2013 avec le Burkina. C'est donc un premier examen réussi pour le Belge dont les compétences sont l'objet de discussions dans certains milieux.

Nelspruit soutient les Etalons

La qualification acquise dans la douleur, c'est une autre tâche qui attend les Etalons à la phase finale. Dès lors, les échecs répétés des matches de poules resurgissent et le doute s'installe encore quand ses adversaires du premier tour sont connus : les Chipolopolos de la Zambie, les tenants du titre ; les Super Eagles du Nigeria et les Walyas de l'Ethiopie.

C'est à Nelspruit que le Burkina Faso va évoluer et il est même le premier pays à arriver dans cette province de Mpumalanga. Comme si les habitants de cette ville pressentent quelque chose, ils ressentent de la sympathie pour lui.

Le lundi 21 janvier 2013, au Mbombela stadium, c'est la première sortie du onze national face au Nigeria. C'est un peu David contre Goliath. Comme la chèvre de M. Séguin, les Etalons tiennent tête pendant le premier quart d'heure aux ex-champions d'Afrique. Mais ils finissent par céder aux coups de boutoir d'Emmanuel Chinenye Emenike à la 22e minute. C'est le score à la mi-temps. Moumouni Dagano, le capitaine du jour, et ses équipiers ont un but à remonter et il survient au cours des arrêts de jeu (90e +4). L'auteur du but égalisateur est Alain Traoré qui, sur une passe décisive de Pistroipa, bat à bout portant Vincent Enyeama.

Un point pour commencer, c'est rassurant. Quatre jours après (le 25 janvier 2013), les poulains de Paul Put assoient leur ambition en infligeant un cinglant 4-0 aux Antilopes Walyas de l'Ethiopie.

Quatre points en deux matches avec une différence de but positive (4 points + 4), la voie semble dégagée pour le second tour. Elle sera une réalité après le nul obtenu (0-0) contre les Chipolopolos de la Zambie le 29 janvier 2013. Il y a bien longtemps que cela n'est plus arrivé et là, c'est un véritable morceau de bravoure. Ce jour-là, à Ouagadougou comme dans les autres villes du pays, une foule en liesse se répandait dans les rues.

A Nelspruit, on a aussi salué la vaillance du onze du Burkina qui s'est même payé le luxe de terminer à la première place avec 5 points +4.

Le sifflet orienté de Slim Jdidi

On passe désormais à l'élimination directe aux quarts de finale. Les Eperviers du Togo : ce sont eux qui se dressent sur le chemin des Etalons, lesquels ont fait de Nelspruit une citadelle imprenable. Le coup étant jouable, les Burkinabè se contentent du strict minimum (1-0) dans la première partie des prolongations, un but inscrit sur une tête rageuse de Pitroipa reprenant un corner.

En demi-finale, c'est un autre voisin de l'Afrique de l'Ouest que les nôtres retrouvent : le Ghana, qui lui avait barré la route du premier tour à Luanda en Angola en 2010. En foot, il arrive que les temps changent et c'est une équipe survoltée et gonflée à bloc qui sort les Black Stars du Ghana aux tirs au but (1-1 ; 3-2). Au cours de cette rencontre, on n'oubliera jamais que l'arbitre tunisien, Slim Jdidi, s'est illustré tristement. Son sifflet était orienté et on se rappelle l'expulsion injuste de Pitroipa, qui avait d'ailleurs été victime de deux irrégularités dans la surface. En plus de cela, il y a eu le but refusé de Prejuce Nacoulma d'un pointu dans une forêt de jambes dans la première partie des prolongations. Malgré le coup de pouce flagrant du directeur du jeu, qui a été par la suite suspendu, la route de Jo'Burg était grandement ouverte.

Retour triomphal

Le dimanche 10 février 2013, à Soccer City, les Etalons retrouvent leurs compagnons des matches de poule, les Super Eagles du Nigeria. Mais ces retrouvailles tournent à l'avantage des Nigérians qui s'imposent par 1 but à 0. C'est vrai que les deux prolongations ont émoussé les joueurs, mais force est de reconnaître qu'ils n'ont pas été en mesure de bousculer leurs adversaires.

Toutefois, ils n'ont pas usurpé leur place de vice-champion d'Afriques, et comme on s'y attendait, les Burkinabè ont célébré le retour triomphal de leurs sportifs le lundi 11 février 2013. De l'aéroport de Ouaga en passant par des artères de la ville, les inconditionnels du onze national ont pu voir et saluer Daouda Diakité, Bakary Koné, Madi Panandétiguiri, Mohamed Koffi, Charles Kaboré, Djakaridia Koné, Jonathan Pitroipa, Aristide Bancé et autres sur un porte-char arborant fièrement leurs médailles. La communion était totale et le bouquet final, c'est leur décoration au rang d'officiers de l'Ordre national dans la matinée du 12 février 2013 au stade du 4-Août avant d'être reçus en audience à Kosyam le même jour par le président du Faso.

Des souvenirs inoubliables pour une génération de joueurs qui ont porté haut les couleurs nationales et dès qu'on entendra quelque part le nom de Nelspruit, on se rappellera que c'est là-bas que la belle aventure a commencé.

Comme pour confirmer leur statut de vice-champion d'Afriques, les Etalons, qui étaient en difficulté après leur match perdu sur tapis vert contre les Diables Rouges du Congo dans le cadre des éliminatoires de la coupe du monde, avaient lentement mais sûrement refait surface pour terminer à la première place. Il ne restait plus qu'un match décisif contre les Fennecs d'Algérie pour être dans le lot des mondialistes, mais la qualification n'a pu être arrachée à Blida. Si les choses s'étaient bien dessinées à Ouagadougou, peut-être qu'ils auraient encore donné la mesure de leur talent en juin prochain au Brésil.

Justin Daboné

 

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