Jean François Losciuto face à la presse : « J’ai vécu des heures sombres à l’ASFA-Y »

| 27.07.2015
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Jean François Losciuto face à la presse : « J’ai vécu des heures sombres à l’ASFA-Y »
© DR / Autre Presse
Jean François Losciuto face à la presse : « J’ai vécu des heures sombres à l’ASFA-Y »
Porté au pinacle de l'encadrement technique de l'ASFA-Y en novembre 2014, l'idylle entre le technicien belge, Jean François Losciuto et la famille princière a tourné court. C'est pour donner sa version des faits sur cette rupture que le néo coach adjoint des Supers Eagles du Nigeria, accompagné de son avocat, Me Prosper Farama ont animé un point de presse le mercredi 22 juillet au Centre national de presse Norbert Zongo.


Les journalistes étaient venus nombreux avec des questions et Jean François Losciuto et son avocat se sont présentés à eux avec des réponses. Celui qui a paraphé un bail de 4 ans avec l'ASFA-Y le 1er novembre 2014 pour être le technicien en chef de cette formation dit être sans salaire depuis plus de 5 mois. Ce qui l'a obligé à rendre le tablier le 9 juillet 2015. Les raisons de cette fermeture du robinet financier ? Le belge explique que l'ASFA-Y l'accuse de n'avoir pas fait venir trois joueurs togolais pour renforcer son effectif et qu'en plus, il a échoué à faire signer des contrats internationaux à trois joueurs de la formation "jaune et vert" pendant le mercato de janvier afin de renflouer les caisses du club d'une somme de 600 000 euros, à raison de 200.000 euros par joueur. A son avocat, Me Prosper Farama d'appuyer qu'un des dirigeants de l'ASFA-Y aurait lâché cette phrase : "comme Jean François Losciuto n'a pas rempli sa part de contrat, il ne comprend pas pourquoi eux, devraient respecter leurs obligations". Il s'est dit indigné et outré par ces propos car cet interlocuteur ne s'est pas bien référé au contrat qui a été signé. Il s'est donc appuyé sur deux clauses du contrat pour battre en brèche l'argumentaire de l'ASFA-Y. Il s'agit des articles 2.6 et 3. L'article 2.6 dit : "Jean François Losciuto, en collaboration avec Easy Management, devrait œuvrer à faire émerger de jeunes joueurs pouvant accéder à l'équipe senior de l'ASFA-Y ou de pouvoir les transférer dans le cadre de l'académie qui devrait être mise sur place".

Pour Me Farama, si l'ASFA-Y veut reprocher à son client de n'avoir pas détecter des éléments de leur académie, il faudrait au préalable que cette académie existe d'abord. "Comment alors l'entraîneur pourrait détecter des éléments d'une académie non existante ? On ne peut pas demander l'application d'une telle clause contractuelle alors que vous-même n'aviez pas mis votre contractant dans les conditions de les réaliser" s'est-il insurgé. La seconde clause contractuelle qui parle des transferts est l'article 3 qui dit : "durant tout le contrat de Losciuto, il s'engage à tout mettre en œuvre pour qu'il y ait des transferts de 2 joueurs par an". Me Farama d'argumenter : "L'ASFA-Y a arrêté de payer les salaires à partir de fin janvier parce que les joueurs ne seraient pas partis alors que l'article 3 dit que les transferts se font pour toute l'année en cours. Il a signé son contrat en novembre 2014. Donc si on prend une année déjà, on arrive à novembre 2015. 3 mois après, l'ASFA-Y estime que le contrat n'est pas respecté. Si l'ASFA-Y avait voulu que les transferts soient faits en janvier, elle aurait pu inclure cette clause dans l'article 3. C'est cela être des professionnels". Jean François Losciuto estime que son contrat a été rompu pour non-paiement de ses salaires par la faute de l'ASFA-Y. Il a d'abord saisi l'inspection du travail pour les salaires impayés et introduit une procédure pour la rupture du contrat. Le technicien belge qui émarge à raison de 2.330.000FCFA mensuel compte exiger à l'ASFA-Y ses arriérés, l'intégralité des salaires restants, dus pour le reste de son contrat et des frais de ré expatriation. "Il va également exiger des dommages et intérêts car il a subi un préjudice moral car il se retrouve dans un pays étranger sur un contrat et il vit pendant des mois sans salaires dans une situation très difficile" a renchéri Me Farama. Losciuto qui dit avoir vécu toutes les misères du monde sur le banc de touche de l'ASFA-Y laisse la porte entrouverte pour une tentative de conciliation à l'inspection du travail.

Béranger ILBOUDO

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