Il y a eu de chauds échanges hier entre le capitaine Charles Kaboré et le défenseur Mohamed Koffi. Le ton est bien monté. Pour une première fois où Paul Put a essayé de dessiner sa formation qui livrera le match amical contre le Swaziland samedi, les oppositions ont laissé entrevoir une forte tension dans son effectif. Charles Kaboré n'a pas apprécié que Mohamed Koffi vienne lui chatouiller la cheville. Le défenseur du Zamalek qui n'est pas du genre à se laisser faire, rétorquera qu'il faut se montrer dur à l'entraînement avant de l'être en match. Il n'en fallait pas plus pour faire monter l'adrénaline chez le capitaine des Etalons. Mais cette échauffourée n'était en somme que la partie visible de l'iceberg. Dans ces oppositions à six contre six, les médecins n'ont pas chômé, tout le temps sollicité à intervenir sur l'aire de jeu. De Florent Rouamba à Benjamin Wilfried Balima en passant par Yedan et Guira, tous ont piqué du nez sur le gazon, preuve de l'excès d'engagement des acteurs. Le seul à avoir échappé à cette "boucherie" a été Bertrand Traoré qui s'est entraîné seul à l'écart avec le préparateur physique du fait de sa contusion à la cuisse gauche. "A la préparation, c'est comme cela, il y a beaucoup de force dans les jambes et donc il y a de la tension. Au fil du temps de la préparation, on va pouvoir évacuer tout cela", tente une esquisse d'explication de la part du «Général Bako». "C'est déjà bon signe cette tension, c'est la preuve que tout le monde en veut. On se chamaille parce tout le monde veut se faire remarquer par le coach. Mais on s'évite au maximum car un vilain coup est énervant. Tout le monde cherche à prendre une place dès maintenant", coulisse à son tour Paul Koulibaly. Steeve Yago, arrivé la veille, a pris part à la séance sans ambages en attendant le contingent turc, Préjuce Nakoulma et Abdou Razack Traoré qui sont annoncés pour la matinée du 10 janvier. Ces derniers ne devront pas prendre part à ce premier match-test des Etalons. Ce soir, les Etalons iront prendre connaissance avec le stade Mbombela qui devra accueillir la rencontre. Demain ce sera au tour du Swaziland d'aller s'y exercer sur le même site.
Béranger ILBOUDO
Envoyé spécial à Nelspruit
(Afrique du Sud)
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Finalement, c'est Banou qui quittera le groupe
Le sélectionneur national avait jusqu'à hier pour affiner sa liste définitive. Le suspens n'aura donc duré que moins de 10 jours après la publication de sa liste des 24 joueurs pour la CAN 2015. Comme le supputaient bon nombre d'obszervateurs, c'est bien le joueur du Racing club de Bobo (RCB) Banou Diawara, qui a été prié de quitter le navire Etalons en pleine vogue vers la Guinée équatoriale. Seul joueur de champ local, l'attaquant du RCB qui n'a pas une assiette d'expérience assez conséquente a donc été mis à la touche. Paul Put a donc maintenant sa liste définitive des 23 pour la compétition continentale. Le joueur restera tout de même dans le groupe et continuera de s'exercer comme si de rien n'était, histoire de capitaliser de l'expérience et de faire ample connaissance avec la haute compétition et ses exigences. Jeune attaquant, Banou a encore l'avenir devant lui pour prouver davantage tout le bien que l'on dit de lui. Les journalistes présents à Nelspruit déplorent tout de même le manque de transparence à leur égard. Pendant qu'ils s'employaient auprès des responsables présents pour avoir le nom du joueur écarté, ceux-ci ont jusqu'à présent gardé le mutisme avant que le voile ne soit levé sur l'identité de l'athlète dans les réseaux sociaux par l'un des communicateurs de la Fédération burkinabè de football, pas présent en Afrique du Sud. A quoi rime donc ce micmac ? Ne sommes-nous pas digne de confiance dans la délégation ? Les responsables avaient pourtant promis la primeur de l'information aux journalistes présents à Nelspruit. Une telle pratique ne fait qu'entretenir la suspicion au sein du groupe au moment où nous devrions tous avoir une convergence de pensée et de vue vers les Etalons et la CAN 2015.
B.I.
