Dans son «impérieux» élan de trouver les voies et moyens innovants en vue de se donner une plus grande visibilité et faire connaître davantage– par les populations- ses missions, la Représentation nationale a conçu et formalisé une nouvelle trouvaille: la Coupe de l’Assemblée nationale (CAN). En effet, cette Coupe a été l’objet d’une convention tripartite liant l’institution parlementaire, le ministère en charge des Sports, et la Fédération burkinabè de football. Elle bénéficie ainsi de l’ancrage administratif et technique adéquat.
Au-delà, les députés sont vivement invités à s’investir résolument pour assurer un franc succès au tournoi dans leur province et région respective. Un défi se trouve ainsi lancé aux députés qui pourraient aussi y voir l’occasion de raviver et de conforter leur proximité avec la base.
7 000 jeunes pour faire éclore de fabuleux talents
En agissant ainsi, la Représentation nationale entend, foi de son président, apporter sa part contributive aux initiatives d’épanouissement de la jeunesse burkinabè, en faisant en sorte que les 45 provinces et 13 régions que compte le Burkina Faso «deviennent des pépinières de futurs talents qui porteront haut les couleurs nationales». En effet, précise le président Salifou Diallo, ce tournoi ambitionne surtout d’être un cadre d’expression à même de faire «éclore de fabuleux talents qui viendront, à n’en pas douter, enrichir nos équipes de division une (1) et 2 (deux), et tout naturellement l’équipe nationale (...) les Etalons».
Ce tournoi devra également, aux dires de Salifou Diallo, «constituer une belle opportunité pour les jeunes de nos provinces ou régions de mieux se connaître et de fraterniser à travers une saine émulation, et surtout de découvrir qu’ils appartiennent tous à la même collectivité nationale». Du reste, la cérémonie de lancement dudit tournoi a été ouverte par un défilé de délégations des 45 provinces du pays.
Et ce sont environ 7 000 jeunes d’âge compris entre 12 et 17 ans qui disputeront 489 matchs dans le cadre de ce tournoi. Ainsi, se trouve à la fois, visé «un grand réservoir de futurs joueurs en perspective pour le football burkinabè», et offerte «une chance offerte à ces jeunes d’échapper aux vices de la société», selon le président de la Fédération burkinabè de football (FBF), Sita Sangaré, qui dit être convaincu «qu’il y a des jeunes talents partout au Burkina Faso».
Meilleure organisation des équipes et renforcement de l’unité nationale
A travers ce tournoi, l’AN vise en sus, à instaurer une «meilleure organisation et un équipement plus conséquent de nos équipes provinciales et régionales». Dans ce sens, le président Salifou Diallo rassure que les sélections provinciales seront dotées d’équipements sportifs, notamment de ballons, de maillots, de chaussures appropriées.
De son côté, le président de la FBF promet la «mise en place de treize sélections régionales minimes, treize sélections régionales cadettes, une sélection nationale minime et une sélection nationale cadette», et l’administration d’une «série de formations d’arbitres et d’entraineurs selon les normes de certification de la CAF, afin d’élever progressivement le niveau général de notre football et de bonifier ainsi cet accompagnement formidable de notre auguste Assemblée nationale».
En optant d’organiser une Coupe, la Représentation nationale voudrait aussi contribuer à «fortifier l’unité nationale» dont le rayonnement a été éclatant à l’occasion de la dernière Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2017). Et pour se donner plus de chance dans la conduite de cette dynamique affichée, elle (l’AN) a pris l’engagement d’étendre les prochaines éditions (à partir de 2018 et jusqu’en 2020) du tournoi «aux sports de mains», tout en encourageant le gouvernement à la création de plus de terrains de sports. Ce qui permettra, à tout le moins, de «ressusciter ces sports au Faso», a laissé entendre Salifou Diallo.
Un match de haut niveau technique pour commencer
A noter qu’à la suite des allocutions, la cérémonie de lancement de cette Coupe de l’AN a été sportivement marquée par un match d’appui (sur 50 minutes) qui n’a enregistré aucun but entre une équipe cadette de la province du Bam (Kongoussi) et une équivalente du Sanmatenga. Mais pour le président Salifou Diallo, ce match a donné d’avoir «un début prometteur, parce que nous avons vu une équipe du Sanmatenga et une équipe du Bam dans une confrontation de haut niveau technique». Selon lui, «on ne s’attendait pas à trouver un tel niveau de football dans les provinces de l’intérieur».
Pour la suite, le président de la FBF a tenu à préciser que cette Coupe «a également un but pédagogique», tout en invitant au passage, les encadreurs, les joueurs, les supporters, à «privilégier en plus du jeu, le fair-play, pour inculquer davantage l’esprit sportif» et à «bannir la violence et le hooliganisme à jamais au Burkina».
Signalons que la finale de cette CAN (Coupe de l’AN) est annoncée pour se jouer en juillet prochain à Bobo-Dioulasso, dans la région des Hauts-Bassins.
Paangui Parè