Comment avez-vous vécu le match contre le Cameroun ?
Positivement, car nous avons joué quatre fois contre eux et nous avons perdu quatre fois. Ce résultat nul me satisfait car nos joueurs ont appris à dépasser ce complexe et aujourd’hui des nations comme le Nigeria et le Ghana ne nous battent plus. Le Cameroun est aussi entré dans ce cercle et c’est une bonne chose pour la suite. On ne craint plus les grandes équipes et c’est bon pour le moral de la troupe.
Le jeu produit peut-il amener les Etalons loin dans la compétition ?
Au début, c’était rassurant, on avait le match en main pendant les 20 premières minutes avec une bonne circulation de la balle. Mais ce but refusé nous a fait un peu du mal et après nous concédons l’ouverture du score. Ce qui me rassure, c’est que nous avions des ressources morales pour revenir au score. On a frôlé le break car le portier a été impérial. On a aussi eu la baraka pour revenir au score. On aurait même pu inscrire ce second but pour la victoire. Mais je reste dans l’assurance car nous avons une équipe expérimentée et cela compte beaucoup pour une compétition comme la CAN.
Après le match, vous avez pu échanger avec le groupe, les joueurs sont-ils toujours motivés à aller au bout ?
Oui. Psychologiquement ils sont bien préparés et je les salue pour cela. J’ai pu les voir individuellement et ils me rassurent. Ils sont prêts et ils vont se donner à fond car c’est ce que nous attendons d’eux, qu’ils mouillent le maillot comme ils ont toujours su le faire. Mais là, il faudrait encore se transcender car nous sommes avec les meilleurs. Il faut qu’ils sachent que les gens sont derrière eux et c’est ce message que je suis venu les transmettre afin qu’ils puissent aller jusqu’au bout.
Avez-vous un rêve pour les Burkinabè ?
Oui, que l’équipe revienne au pays avec le trophée pour une première fois. Nous le rêvons tous et ce sera une bonne chose pour la nation et surtout pour nos jeunes en devenir. Quand vous gagnez, c’est un signe que vous brisez et le complexe d’infériorité s’estompe. Nous souhaitons qu’ils aillent au bout même si nous ne sommes pas aussi à l’abri d’un faux pas car il faut aussi être réaliste.
Entretien réalisé par Béranger ILBOUDO
De Libreville (Gabon)