Si on se réfère au parcours des Etalons lors des rencontres de poule de ces éliminatoires de la coupe du monde, on ne peut qu'envisager la situation avec optimisme. Depuis le match perdu sur tapis vert face au Congo-Brazzaville (0-3) le 12 juin 2012, on a découvert avec bonheur une autre équipe qui s'est complètement métamorphosée. Les vice-champions d'Afrique, après cette situation, qui leur a fait subir un handicap sérieux, ont su compter sur leurs propres forces pour revenir dans la course et terminer en tête du classement.
Le match au cours duquel ils ont le plus séduit, de notre point de vue, c'est celui livré ˆ Pointe-Noire au Congo-Brazzaville contre les Diables Rouges. Ce jour-lˆ, l'envie de repartir avec un succès était rageusement palpable. Le capitaine Charles Kaboré et ses coéquipiers y sont arrivés avec une certaine force de caractère.
Demain, c'est ce qu'on attend encore d'eux, et ce n'est pas le moment de flancher. Surtout pas. Rarement on aura vu un tel enthousiasme autour des Etalons. Depuis quelques années, ils présentent un bon visage, et leur place de vice-champion en Afrique du Sud en est la parfaite illustration. Ceux qui les connaissent en ont un retour de flamme. Les inconditionnels du ballon rond, eux, ne les ont jamais l‰chés et sont maintenant brûlants d'amour. Mais il y a aussi ceux qui, en temps ordinaire, ne s'intéressent pas ˆ la chose sportive, mais commencent ˆ les prendre en sympathie.
Comme quoi, quand les résultats suivent, le soutien populaire est lˆ, et on le verra sans aucun doute demain. Les cÏurs seront encore ˆ l'unisson pour le même but : la victoire avec un bon score. Partout, on est convaincu que les Etalons peuvent s'imposer ˆ domicile. Maintenant il reste ˆ savoir si le résultat peut aller ˆ 2 ou 3-0. La deuxième option est même la bonne, et il appartient aux attaquants de ne pas mettre les buts sous les crampons. Quand on est si proche d'un Mondial, il faut s'investir dans le jeu et donner de sa personne. C'est une occasion qui pourrait ne va se répéter de sit™t si on échouait. C'est donc dire que les poulains de Paul Put sont conscients de l'enjeu, qui pourrait bien leur jouer un tour s'ils s'en laissaient tétaniser. Ils devront, comme d'habitude, jouer leur foot et ''ensanglanter leur maillot '', comme l'a si bien dit Vidinic le 7 octobre dernier sur le plateau de la télévision.
Si la confiance est au rendez-vous, ne perdons cependant pas de vue que l'équipe gaspille trop d'occasions. On l'a vu lors du match contre le Gabon le 7 septembre 2013 au stade du 4-Août, où Pitroipa a raté une belle opportunité. Dans un match décisif comme celui de samedi, cela se paye cash si l'adversaire vous donne un coup de poignard dans les ultimes instants de la partie.
L'Algérie, qui vise une quatrième participation au Mondial, foulera la pelouse dans l'optique de jouer serré et de limiter les dég‰ts. Mais il n'est pas exclu qu'elle mise sur des contres pour marquer ne serait-ce qu'un petit but. Cette formation a des joueurs très techniques qui auront ˆ cÏur de faire circuler rapidement le ballon, ˆ une touche de balle notamment. C'est lˆ que l'on doit faire attention ˆ ne pas se faire attirer hors de nos positions. La défense, qui s'en sort souvent très bien, devra redoubler de vigilance et avoir l'Ïil sur Soudani et Slimani. Lors du match amical contre cette même équipe algérienne avant le déplacement des Etalons ˆ Niamey, c'est le premier cité qui avait ouvert la marque sur une balle rel‰chée maladroitement par Daouda Diakité. C'était ˆ la 34e minute. Le deuxième but fut inscrit par le second ˆ la 56e minute après que Soulama eut repoussé le ballon sur lui. Deux erreurs qui avaient coûté cher ˆ l'équipe burkinabè, laquelle devra, cette fois, veiller au grain. La moindre erreur pourrait encore peser lourd dans la balance.
Le milieu, qui est chargé d'alimenter l'attaque, se devra de le faire proprement en gérant les espaces de façon rigoureuse. Les hommes chargés de l'animer ne manquent pas, et il appartient au finish ˆ l'attaque de convertir les occasions en buts pour éviter d'avoir de gros regrets comme lors de la finale de la coupe d'Afrique des nations (CAN) ˆ Johannesburg le 10 février 2013.
Justin Daboné
