Bien que regroupées au Centre omnisport des Etalons (COMET) depuis le 25 janvier dans le but de tenir tête aux Black Stars du Ghana, les joueuses d'Adama Dembélé n'ont pas été traitées comme une équipe en phase de défendre les couleurs d'une nation. A une semaine du match, les Etalons dames devaient commencer à prendre contact avec la pelouse du stade du 4-Août de Ouagadougou, terrain devant abriter le match et à l'heure indiquée (19h). De sources bien introduites auprès de l'équipe féminine burkinabè renseignent que même pour faire le déplacement du stade du 4- Août, il a fallu passer par toutes les formes de négociation pour être transportée. Notre source explique que le conducteur s'est plaint du manque de carburant et le coach et son adjoint étaient obligés de cotiser 20 000FCFA pour mettre le précieux jus dans le bus. Arrivées au stade aux environs de 18h, grande était la surprise des Etalons dames de se voir refuser l'allumage des lampadaires. Le gérant du stade dit n'être pas prévenu d'un éventuel entrainement. Il a fallu l'intervention des membres fédéraux, Sita Sangaré en tête pour que la lumière se fasse. Après cette acrobatie bien malheureuse, les Etalons dames, pourtant motivées, sont restées dans cette situation de négociation permanente sans résultat pour s'entraîner régulièrement au stade. Les résultats à notre avis sont à la hauteur de la considération accordée aux Etalons dames. Il ne faut pas que les gens soient surpris des résultats engrangés par l'équipe burkinabè. Après la lourde défaite à domicile (0-3), l'entraîneur Adama Dembélé compte négocier un match nul au retour au Ghana, synonyme d'une élimination prématurée de l'équipe burkinabè, tant les moyens ne suivent pas les ambitions. L'équipe nationale ne doit pas se résumer à une seule personne ; c'est une affaire de tous et ceux qui ont la charge de conduire la destinée des Etalons dames doivent s'y mettre pour des victoires éclatantes.

Adama SALAMBERE