Dans un Vélodrome à guichets fermés et sous une ambiance de feu, la rencontre a débuté par un round d'observation d'une dizaine de minutes pendant lesquelles aucun tir n'a été enregistré des deux côtés. La première occasion aura été marseillaise sur un coup-franc à ras de terre de Mathieu Valbuena passé sous le mur parisien, mais détourné en corner par Sirigu (12e). Les deux équipes ont semblé un peu perturbées par l'enjeu et ont fait preuve d'un déchet technique inhabituel par la suite. Par la suite, ce fut encore l'OM qui a réussi à se procurer une action dangereuse avec un centre de Mendy pour Jordan Ayew, dont la reprise fut bien détournée par Sirigu. Valbuena avait suivi mais le portier italien était encore sur la trajectoire (21e). André Ayew a lui aussi eu l'opportunité d'ouvrir le score, mais sa frappe n'était pas cadrée (29e). Une minute plus tard, Thiago Motta manque son dégagement de la tête dans sa propre surface et en voulant reprendre le ballon, l'Italo-Brésilien touche Valbuena qui s'écroule. L'arbitre Clément Turpin a alors désigné le point de pénalty et a même expulsé Thiago Motta ! Une sanction qui paraît disproportionnée et qui a réveillé l'agressivité des Parisiens. André Ayew s'est ensuite chargé de transformer le pénalty en force sous la barre (1-0, 34e sp). Laurent Blanc est alors contraint de revoir ses plans et change de système en sortant Lavezzi pour Rabiot. Désormais positionnés en 4-3-2 avec Ibrahimovic et Cavani en pointe, les champions de France vont se relancer, enfin, et Mandanda est mis à contribution sur un coup-franc d'Ibrahimovic (41e). L'égalisation interviendra juste avant la pause sur un beau centre de Van Der Wiel repris de la tête par Maxwell qui devance Mandanda, sorti de façon trop aventureuse (1-1, 45e). Le retour aux vestiaires est bienvenu pour calmer les deux équipes.
Bien qu'en infériorité numérique, les Parisiens ne se contentent pas de défendre et ce sont eux qui ont le plus fait preuve d'initiative en début de seconde période. Aucune action dangereuse n'est à signaler avant la 62e minute et une frappe de loin de Payet détournée de façon peu académique par Sirigu en corner. Peu de temps après, Marquinhos est taclé en pleine surface par André Ayew. Clément Turpin, placé assez loin de l'action, a néanmoins indiqué une nouvelle fois le point de pénalty (65e). Malgré l'énorme bronca du Vélodrome, Zlatan Ibrahimovic, qui en a vu d'autres, n'a pas tremblé pour donner l'avantage à son équipe (1-2, 66e sp). Elie Baup a alors fait rentrer Gignac et Khalifa pour rallumer la flamme olympienne, qui a semblé s'éteindre progressivement depuis leur ouverture du score. Le malheureux Clément Turpin apparaît totalement dépassé dans cette rencontre et va avertir tour à tour Ibrahimovic et Cavani sous prétexte qu'ils ont mis trop de temps à quitter le terrain pour être remplacés... Les deux joueurs étaient pourtant sortis en raison de douleurs ! Avec pas moins de sept cartons jaunes (trois pour Marseille, quatre pour Paris) et un rouge, l'arbitre n'a rien laissé passer en ce dimanche soir de « Classique ». Le manque d'efficacité offensive de l'OM leur a été préjudiciable puisque même à onze contre dix, on n'a pas vu de grande différence sur le terrain. Sans briller, les Parisiens ont ensuite tenu pour conserver ces trois points précieux.
Si le match n'a pas été étincelant, ce Classique aura tout de même eu le mérite d'être disputé, ce qui sous l'ambiance électrique du Vélodrome a rendu la rencontre agréable à suivre. Cette deuxième défaite au Vélodrome cette saison face à un autre concurrent direct éloigne l'OM des deux premières places qui semblent désormais promises à Monaco et à Paris. Les hommes de Laurent Blanc sont ainsi revenus en tête à égalité avec les promus monégasques.