Kaboré : «Nous n'avons rien à perdre»

| 12.10.2013
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Kaboré : «Nous n'avons rien à perdre»
© DR / Autre Presse
Kaboré : «Nous n'avons rien à perdre»
Le Burkina Faso accueille l'Algérie à Ouagadougou, en barrage aller des qualifications pour la Coupe du Monde 2014 (retour à Blida le 19 novembre). Un rendez-vous que Charles Kaboré, le capitaine des Etalons, aborde avec sérénité.

«Charles Kaboré, la logique voudrait que l'Algérie soit la favorite de cette confrontation, mais le Burkina Faso, vice-champion d'Afrique l'hiver dernier, a changé de statut...
Ce sera très équilibré, mais l'Algérie a un vécu international supérieur au nôtre. Pour moi, c'est elle la favorite. Finalement, nous n'avons rien à perdre ! Mais c'est vrai que nous avons franchi un cap en atteignant la finale de la CAN 2013 (0-1 face au Nigeria). L'équipe est plus sûre d'elle, elle a confirmé cette performance en atteignant les barrages.

Est-ce un miracle de retrouver le Burkina Faso à ce stade ?

Oui, car au mois de décembre dernier, après deux matches, nous n'avions pas un seul point. Tout le monde pensait que le Congo allait se qualifier, et finalement, nous avons terminé à la première place avec douze points ! Nous y avons toujours cru. Le coach (Ndlr : Paul Put) nous disait toujours qu'on pouvait y arriver. Samedi, nous allons tout donner. Je sais que l'Algérie est une bonne équipe, qu'elle a des individualités, mais on a envie de faire un grand match. La motivation est très grande, chez les joueurs et les supporters. Tout le pays est derrière nous.

Mais jouer le match aller à domicile, ce n'est pas forcément un avantage...

Ce n'est pas non plus forcément un inconvénient ! Combien d'équipes ont réussi à se qualifier au match retour, à l'extérieur ? Il y a beaucoup d'exemples. Et puis, cela plus de quatre ans que nous n'avons pas perdu à Ouagadougou (Ndlr : face à la Côte d'Ivoire, 2-3, en qualifications pour la Coupe du Monde et la CAN 2010, le 26 juin 2009).

Il y a sept joueurs Burkinabés sous la menace d'une suspension...

Ah bon ? Je l'ignorais ! De toute façon, nous jouerons à fond ce match.

«L'absence d'Alain Traoré est un handicap. Mais personne n'est irremplaçable»

Alain Traoré n'est pas là, et Jonathan Pitroipa traverse une période difficile avec Rennes. Est-ce inquiétant ?

L'absence d'Alain est un handicap, car il est très important pour l'équipe. J'aurais préféré qu'il soit là. Pour Jonathan, comme tous les joueurs, il est en méforme, mais je ne suis pas inquiet, quant à sa motivation quand il joue avec la sélection nationale. Et puis, dans cette équipe, personne n'est irremplaçable.

Quel bilan faites-vous après huit mois en Russie, au Kuban Krasnodar ?

Franchement, quand j'ai signé, je me demandais si j'avais fait le bon choix. La Russie n'a pas un championnat hyper connu, mais j'ai été vite rassuré, car il est d'un bon niveau. Je m'y sens bien, on me laisse jouer comme je sais le faire. Ce transfert m'a complètement libéré, et aujourd'hui, je suis heureux, je progresse tous les jours. Je suis resté six ans à Marseille, un grand club, avec beaucoup de concurrence. Mais cela m'a fait du bien de changer d'air... »


Propos recueillis par Alexis BILLEBAULT

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