2010 (Angola), 2012 (Gabon-Guinée/Equatoriale), 2013 (Afrique du Sud) et 2015 (Guinée Equatoriale). Quatre coupes d’Afrique des nations d’affilée pour les Etalons après deux absences de suite en 2006 (Egypte) et 2008 (Ghana).
La meilleure performance du onze du Burkina, c’était il y a deux ans dans le pays de Nelson Mandela où l’équipe avait fait sensation à Nelspruit avant de se retrouver à Johannesburg pour le bouquet final qu’elle a perdu contre le Nigeria. On n’oubliera jamais l’accueil fantastique qui avait été réservé aux joueurs à leur arrivée à Ouagadougou, et l’ambiance festive dans les rues de la capitale.
La communion était totale avec les supporters qui ne juraient désormais que par leur équipe, laquelle avait revêtu un nouveau statut dans le gotha du football africain. Mais ce n’était qu’un feu de paille, rien de plus. En Guinée Equatoriale lors de la 30e édition, les vice-champions d’Afrique avaient terminé bons derniers au classement. Et comme s’ils ne se sont pas remis de leur contre-performance, ils sont en difficulté dans le groupe D des éliminatoires de la CAN 2017.
Après deux journées, ils sont devancés au tableau de bord par l’Ouganda (6 points) et rejoints par le Botswana (3 points également). Ce n’est pas un gros handicap en soi, et une équipe qui sait ce qu’elle veut peut revenir en force inverser la tendance. Mais ce qu’on a vu lors du match amical contre les Aigles ne présage rien de bon. Le président de la Fédération burkinabè de football (FBF), le colonel Sita Sangaré, ne dit pas autre chose que ça et selon lui il y a des décisions en vue.
Mais dans quel sens ? C’est ce qu’on attend de voir et en attendant, sait-il que la plupart des joueurs font banquette ? Quand on est sans compétition et qu’on joue même des bouts de matches, la réalité du terrain est tout autre. Et puis, force est de reconnaître que des joueurs sont fatigués et à chaque regroupement ils sont comme des intouchables. Ce qui ne favorise pas la concurrence, les cadres pensant qu’ils sont toujours bons pour le service.
Va-t-on pointer du doigt le nouveau staff technique qui est venu trouver une équipe, laquelle a été façonnée par Duarte avant que Paul Put ne la porte au firmament en Afrique du Sud ? Vu le pitoyable jeu déployé par l’équipe, l’heure est venue d’opter pour une refondation totale avec des objectifs à long terme.
La débâcle à Troyes sonne comme un avertissement qui pourrait être une réalité du 9 au 17 novembre 2015 : les éliminatoires du deuxième tour de la coupe du monde 2018. Un match aller à bien négocier à Cotonou contre les Ecureuils du Bénin pour éviter qu’une crise ne s’installe. C’est un petit répit et Gernot Rohr a encore quelques semaines pour apporter les réaménagements nécessaires. Une grosse pression en perspective.
Justin Daboné
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Encadré
COUPE DU MONDE 2018 :
Les oppositions du deuxième tour
Niger # Cameroun
Mauritanie # Tunisie
Namibie # Guinée
Ethiopie # Congo
Tchad # Egypte
Comores # Ghana
Djibouti ou Swaziland-Nigeria
Erythrée ou Botswana-Mali
Burundi # RD Congo
Liberia # Côte d'Ivoire
Madagascar # Sénégal
Kenya # Cap-Vert
Tanzanie # Algérie
Soudan # Zambie
Libye # Rwanda
Maroc # Guinée équatoriale
Mozambique # Gabon
Bénin # Burkina Faso
Togo # Ouganda
Angola # Afrique du Sud
NB : Les vingt qualifiés à l’issue du deuxième tour sont répartis dans cinq groupes de quatre équipes, pour un troisième tour, avec six matches à disputer pour chaque participant. A l’issue de ce mini-championnat, l’équipe classée première dans chaque groupe valide son billet pour la Coupe du monde 2018 en Russie.