Qui dit Coupe d'Afrique des Nations cette année, dit bien évidemment Ebola... Contrarié par la vague de cas recensés sur le continent africain depuis plusieurs mois, le Borussia Dortmund n'était pas des plus chauds à l'idée de lâcher son joueur pour disputer cette compétition avec le Gabon. Mais pour Pierre-Emerick Aubameyang, il était hors de question de ne pas porter le maillot de sa sélection en Guinée équatoriale. "Je n'avais déjà pas pu rejoindre la sélection lors du dernier rassemblement à cause de ça. La Fédération avait envoyé trop tard la lettre de convocation et Dortmund voulait me garder. J'étais entre deux eaux car je voulais rejoindre mes copains mais je comprenais les dirigeants, qui avaient peur d'Ebola. C'est sûr que ça ne fait pas plaisir aux clubs européens mais il n'était évidemment pas question que je manque la CAN", explique l'attaquant de 25 ans dans un long entretien accordé au quotidien L'Equipe.
A Dortmund, l'heure est à la remise en question collective et c'est sans l'ancien Stéphanois que l'escouade de Mats Hummels prépare la reprise du championnat prévue fin janvier. Avant-dernier de Bundesliga, le BVB vit des jours difficiles après avoir brillé sur la scène européenne. Une première partie de saison qui aurait pu coûter sa place sur le banc à Jürgen Klopp. Ce que craignait Aubameyang qui estime que "ça n'aurait rien changé" et que c'est "tous ensemble" que le club s'en sortira. En attendant, place à la CAN. Le buteur gabonais, qui s'est félicité de l'accueil et des infrastructures guinéennes, garde "un souvenir incroyable"de cette compétition qui lui a permis de prendre une autre dimension en 2012 (quarts de finale, battu par le Mali, 1-1, 5 t.a.b. à 4). Premier rendez-vous ce soir contre le Burkina-Faso.