Resumé du match
Pour un scénario incroyable, ce fut un scénario incroyable. Ouverture du score par les Marocains dès la première minute de jeu. Egalisation à quelques minutes du coup de sifflet finale par les Burkinabé. Chaque équipe aura eu sa mi-temps. Les Etalons sont allés arracher l'égalisation, synonyme d'espoir préservé, en montrant un cœur gros comme ça.
50 secondes de jeu. Deuxième action du match. Un long dégagement de Nadir Lamyaghri sur le côté gauche du terrain, Abdelkader file le long de la touche et adresse un centre parfait au deuxième poteau oü il a aperçu deux de ses camarades libres de tout marquage. Le Lion Brahim El Bahri surgit et d'une reprise en demi-volée foudroie Mohamed Kaboré. Un but d'école. C'est ce qu'il est convenu d'appeler être cueilli à froid.
Le ton de la rencontre est donné. Les Etalons mettent du temps à se remettre d'une telle infortune. Les Marocains font preuve d'une grande maturité, celle de joueurs dont la moyenne d'âge est de 27 ans et issus de quelques grands clubs, le Raja en particulier (4 joueurs), du WAC ou de Tétouan, nouveau venu aux premières loges du football national. Les hommes d'Hassan Benabicha sont bien organisés, très solidaires et toujours bien placés. Ils gagnent la plupart de leurs duels.
Ils se procurent trois ou quatre occasions sérieuses d'aggraver la marque par El Brahim (11e), Abdelkadir El Ouadi (40e) ou encore El Bahri, juste avant de regagner les vestiaires. Il faut reconnaître que le gardien et capitaine Mohamed Kaboré n'est pas dans un très bon jour et qu'il commet plusieurs erreurs de placement qui auraient pu être fatales. Dominés dans le jeu, les Etalons tenteront pourtant crânement de ne pas être submergés et arriveront parfois à tromper la vigilance de la défense marocaine, en particularité dans le jeu aérien. En vain, par manque d'expérience. Il est difficile de maîtriser des adversaires qui comptent une grosse expertise continentale habitués à disputer chaque année les compétitions interclubs.
Mais, à leur avantage, à la mi-temps le score n'est toujours que d'1 but à 0 en faveur des Lions de l'Atlas.
Sans doute un peu sermonnés dans les vestiaires par l'entraîneur Brama Traoré qui a dû leur faire comprendre qu'ils jouaient leur dernière carte, les Etalons attaquent la seconde moitié tambour battant et se trouvent à deux doigts de rendre aux Marocains la monnaie de leur pièce. Bassirou Ouedraogo s'envole sur le côté gauche, son tir est mal bloqué par Lamyaghri qui relâche le ballon devant lui. Emporté par son élan, Ouedraogo tombe. La suite verra un forcing des verts qui se jettent à grandes enjambées dans la moitié de terrain marocaine. Les protégés d'Hassan Benabicha répliquent par des contres extrêmement dangereux comme sur ce tir de peu à côté du cadre d'Abdessamak Rafik. Les Marocains sont d'excellents techniciens et ils le montrent dans toutes leurs courses balle au pied.
Les Burkinabè pourtant se battent et battent encore. Ils jouent pour l'égalisation qui se dérobe par excès de précipitation et manque de timing dans la surface adverse. Jusqu'à la 88e minute. Récupérant une passe en profondeur dans la surface, Bassirou Ouedraogo ne tremble pas et envoie le ballon hors de portée de Lamyaghri. C'est l'égalisation à laquelle personne ne croyait plus. Elle permet aux Etalons de conserver une chance de qualification pour les quarts de finale.
Au soir de la deuxième journée, l'Ouganda est en tête avec4 points devant le Maroc et le Zimbabwe 2 points. Le Burkina ferme la marche avec 1 point. Lors de la dernière journée, le 20 janvier, le Burkina Faso sera opposé au Zimbabwe et l'Ouganda au Maroc. Le suspens durera jusqu'au bout.
