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Ces africains vont en Europe pour le foot, ils finissent clochards

| 20.04.2014
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Dans les sous-sols du Centre commercial des Quatre-Vents, Amane raconte: «Ici, c’était mon endroit préféré. Il y avait peu de contrôles, il faisait chaud et je pouvais bien dormir. Malgré la galère, je ne regrette rien. De toute façon, je n’ai pas de plan B. Mon seul espoir, c’est le foot.» Image: Michael Zumstein/Agence Vu
© DR / Autre Presse
Dans les sous-sols du Centre commercial des Quatre-Vents, Amane raconte: «Ici, c’était mon endroit préféré. Il y avait peu de contrôles, il faisait chaud et je pouvais bien dormir. Malgré la galère, je ne regrette rien. De toute façon, je n’ai pas de plan B. Mon seul espoir, c’est le foot.» Image: Michael Zumstein/Agence Vu
Chaque année, des milliers de mineurs africains quittent leur pays, clandestinement, pour rejoindre l'Europe. Leur but: trouver un club. Leur destination: la rue.

Amane avait 16 ans lorsqu'il a quitté Abidjan en bus pour rejoindre Tanger au Maroc. Un faux agent lui a fait miroiter un futur glorieux contre une somme d'argent conséquente, payée par son oncle. Après avoir traversé le désert, puis le détroit de Gibraltar en barque, l'ado s'est retrouvé en Espagne. Après un test infructueux à l'Atletico Bilbao, livré à lui-même, il prend le train pour Paris. Mais son espoir de rejoindre le PSG fait long feu et se transforme.

Il vit dans un sous-sol

Abandonné par son agent qui, le découvre-t-il, portait un faux nom, Amane se retrouve paumé dans un centre commercial du quartier de la Défense, qui deviendra sa «maison». Durant des semaines, il vivra dans un sous-sol insalubre avec les clochards, tout en continuant de s'entraîner, se nourrissant de «baguette et d'eau, parce que les deux ensemble, ça cale». Malgré sa galère, Amane ne regrette rien et espère toujours que le destin le mènera vers la gloire. Il veut ressembler à Torres.

(Le Matin)

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