Hier, dans l'antichambre d'une simple équipe nationale de football, les Etalons jouent désormais dans la cour des grands et grâce à leur premier supporter, le président du Faso, ils ont pu acquérir un cadre qui offre assez d'espace et de tranquillité pour leurs séances d'entraînement.
Ce lieu, dénommé COMET, est loin de ressembler au Centre technique national de football de Clairefontaine en France, où les Bleus sont souvent en stage de préparation. Sur plusieurs points, la différence est même nette dans la mesure où sur le site de 56 hectares dans les Yvelines à une cinquantaine de kilomètres de Paris, il y a des installations sportives et médicales haut de gamme, une balnéothérapie et une restauration adaptée aux sportifs. Même si le COMET n'a pas encore toutes les commodités que requiert le haut niveau, il a au moins le mérite d'exister et peut-être qu'à la longue il prendra un autre envol à travers de solides structures qui, à n'en pas douter, devraient lui conférer une image nouvelle.
En attendant, il est entièrement rénové et plus rien ne devrait constituer un obstacle pour le retour des Etalons. Le Centre a été créé à la faveur de la CAN 98 au Burkina et il est situé à Ouaga 2000 à quelques encablures du siège de la Fédération burkinabè de football (FBF).
Construit sur une dizaine d'hectares, il compte 6 bâtiments dont 4 servent à l'hébergement des joueurs. Le bâtiment central fait office de salle de réunion et de divertissements. On peut également suivre des rencontres des différents championnats européens à l'aide d'une antenne parabolique visible dans un coin de la cour. C'est là, qu'à l'époque, on faisait passer une séance vidéo de l'adversaire en vue de le contrer le jour J.
Si l'entraînement est indispensable aux athlètes, la restauration ne leur est pas moins nécessaire. L'autre bâtiment est un réfectoire situé à quelques mètres du terrain d'entraînement.
On craint d'être mordu par un serpent
Avant que l'équipe A du Burkina ne déserte les lieux pour Joly hôtel, qui est devenu depuis quelques années son lieu de regroupement, le COMET n'était plus le même.
En effet, il offrait un aspect délabré et le temps d'une pluie, la plupart des pièces sentaient le moisi. Un peu partout, la cour était envahie par les mauvaises herbes. Toutes choses qui favorisaient la présence des insectes dans les chambres la nuit venue. En outre, les joueurs hésitaient à sortir pour suivre la télé de l'autre côté de crainte de se faire mordre par un serpent.
De concertation en concertation, ils ont, de commun accord, décidé de ne plus loger au COMET. On raconte que des cadres étaient même prêts à se prendre en charge dans des hôtels de la place, si la FBF persistait à les envoyer dans ce trou à rats.
Dans leurs clubs respectifs, ils sont dans de bonnes conditions et ne comprennent pas que ce ne soit pas le cas en équipe nationale où ils défendent les couleurs du pays. Et on peut les comprendre.
A tout prendre, l'état du Centre ne leur permettait plus d'y rester et ils l'avaient fait savoir à qui de droit. Depuis lors, on ne se passe plus de Joly hôtel qui semble avoir résolu en grande partie leurs problèmes ; mais aujourd'hui, il y a une nette amélioration. Les joueurs, qui ne le savent peut-être pas, sont-ils disposés à regagner leurs bases ? Là est la question mais ça paraît indispensable puisque cela permettrait de réduire les dépenses effectuées à l'hôtel et le reste pourrait alléger d'autres charges. Suivez-nous sans abandonner la lecture et vous verrez qu'il est plus avantageux d'être au COMET.
La literie a été changée
C'est par un matin de mars que nous sommes partis au COMET où à l'entrée on peut lire : ''Office de gestion des infrastructures sportives''.
Nous nous présentons au gardien qui nous conduit dans le bureau du gestionnaire, Jean-Luc Gouba. Celui-ci, qui nous attendait depuis un bon moment, nous invite après des échanges à faire le tour des lieux.
Nous n'étions pas venu depuis cinq ou six ans, aussi nous y avons trouvé des changements importants. Ce qui nous frappe, de prime abord, c'est le désherbage de la cour dans toute son étendue, laquelle laisse apparaître que le COMET s'étend sur une grande superficie.
En cette période caniculaire, la plupart des arbres ont perdu leurs feuilles, mais en quelques endroits des manguiers et des arbustes semblent avoir résisté aux variations de la température. Des grappes de mangues mûries par le soleil nous font un peu saliver.
La cour, telle que nous la voyons, est propre et on a pavé le chemin qui mène vers le bureau du gestionnaire. Une clôture, qui n'existait pas avant, a été construite et on sent qu'on y a mis du sien pour éviter tout bâclage.
L'autre effet surprenant, c'est qu'on a refait la peinture des chambres. En plus, dans les appartements, les lits et les matelas ont été changés.
Chaque chambre, précisons-le, dispose de deux lits séparés avec deux placards et une table de travail. Et celle du sélectionneur national ? me demanderez-vous peut-être. Eh bien, celui-ci a sa chambre à part et peut recevoir à tout moment ses poulains dans un grand salon. Comme lui, son adjoint n'est pas, lui non plus, mal loti. A proximité de là, une salle de massage qui sert en même temps pour diagnostiquer à l'auscultation un éventuel mal dont souffrirait les athlètes.
Dans les mois à venir, on envisage remplacer les fauteuils de la salle de réunion. Dans les différents appartements, la plomberie a été reprise avec des tubes PVC et le carrelage est venu apporter une autre touche spéciale à la rénovation.
Le terrain de foot est toujours au même endroit, mais le gazon laisse un peu à désirer et laisse apercevoir de la terre. Selon le gestionnaire du COMET, il est constamment sollicité et cela ne peut que se ressentir sur la pelouse.
Le banc de touche, lui, est presque branlant et demande à être changé. C'est sûr, les prochaines pluies pourraient aggraver la situation dans laquelle il se trouve.
La rénovation a coûté 100 millions de FCFA
«Le COMET appartient à toutes les équipes nationales, et pas seulement aux Etalons footballeurs comme le pensent beaucoup de gens».
Celui qui tient ces propos est le directeur général de l'OGIS, le commandant Boukaré Zoungrana. Officier de gendarmerie, il a été nommé à ce poste le 2 décembre 2008. Quand nous avons manifesté le désir de le rencontrer, c'est comme s'il attendait une telle occasion.
Au stade du 4-Août où se trouve son bureau, il nous a semblé très ponctuel en ce qui touche ses engagements. Ce que le chef d'escadron nous a dit, la veille de notre inspection au COMET, colle à la réalité.
Quand il arrivait, il y a cinq ans, dit-il d'entrée, le COMET était méconnaissable. Il a fallu donc faire quelque chose pour éviter qu'il soit dans un délabrement total. C'est ainsi qu'un plaidoyer en faveur du Centre a obtenu l'assentiment des députés lors d'une session.
Selon le DG de l'OGIS, un budget de 100 millions de FCFA a été voté pour la réfection de cette infrastructure sportive. Les travaux ont été suivis avec toute l'attention requise, et le bureau d'appui à la maîtrise d'ouvrage (BAMO) s'est acquitté de sa tâche.
«J'étais, à tout moment, sur le chantier et je tenais surtout à ce que la fondation de la clôture soit solide. Les environs du COMET sont marécageux et quand on veut bâtir pour les générations futures,il ne faut rien négliger dans le travail», déclare-t-il.
Il explique que les quatre bâtiments hébergent au total 32 personnes. Mais il arrive que la délégation soit au nombre de 36 et les athlètes, dans ce cas, sont obligés de partager les chambres à trois.
Le COMET, rappelle-t-il, est une structure qui relève de l'OGIS au même titre que le stade du 4-Août et le stade omnisports de Bobo-Dioulasso.
Le stade municipal de Ouagadougou et les 8 terrains d'entraînements réalisés lors de la CAN 98, ont été respectivement remis à la mairie et à des clubs à Ouaga et à Bobo.
La structure qu'il dirige a une gestion autonome par rapport au ministère des Sports et des loisirs (MSL) et la Fédération burkinabè de football (FBF). Mais techniquement, elle est sous la tutelle du MSL.
Tarif étudié pour les Etalons
Nous l'avions dit, plus haut, depuis qu'elle a pris ses aises à l'hôtel, l'équipe A de football du Burkina rechigne à rejoindre le COMET. C'est un état de fait et pour le commandant, il est mal placé pour se prononcer sur ce sujet. Mais en tant que premier responsable de l'OGIS, son souhait est que toutes les équipes nationales (toutes catégories confondues) soient hébergées au même endroit.
En disant cela, il prêche aussi pour sa chapelle puisqu'on ne dort pas gratuitement au COMET qui doit aussi faire face à de grosses charges : eau, électricité, etc.
Que veut-il exactement dire par là ? A cette question, Boukaré Zoungrana répond sans hésiter que quand on loge au COMET, il y a de grosses charges qui les attendent : l'eau et l'électricité.
En plus de cela, l'OGIS verse des salaires à ses employés qui sont environ une centaine. Dans l'année, l'enveloppe salariale leur revient à 100 millions de FCFA et ce n'est pas le budget de l'Etat qui s'en occupe.
L'OGIS, précise-t-il, fonctionne avec ses propres recettes pour entretenir les différentes infrastructures sportives.
Le COMET, à ce qu'on voit, fonctionne comme un hôtel. Certes, il appartient à toutes les équipes nationales, mais elles ne peuvent pas être logées sans bourse délier.
Les raisons, nous le savons déjà. Si la FBF, par exemple, décide pour une mise au vert de l'équipe A au COMET, elle adresse une correspondance à l'OGIS pour lui donner la date à laquelle elle compte interner l'équipe.
Une fois que cela est fait, l'OGIS prend le soin de voir si les Etalons volleyeurs, handballeurs ou même des clubs n'ont pas déjà fait de réservation en vue d'une activité sportive.
Si aucune réservation n'est faite, l'équipe A, de ce fait, peut occuper le COMET. Le tarif des chambres est de 20 000 FCFA par personne et par jour.
Si la délégation compte 32 personnes, la facture ferait 640 000 FCFA. La restauration n'est pas prise en compte et ce volet est du ressort de la FBF.
Du temps où Seydou Diakité était président de la Fédération burkinabè de football, on faisant venir des cuistots pour s'occuper de la restauration des joueurs.
Dans le réfectoire, rien ne manquait aux Etalons et après le dessert, ils regagnaient par petits groupes leurs chambres. Qu'il est loin ce temps où le ballet incessant des voitures donnaient aussi une autre vie au COMET !
A Joly hôtel, c'est autre chose
Au COMET, l'occupation de la pelouse pour une séance d'entraînement revient à 40 000 F CFA. Si on ajoute cette somme aux prix des chambres, on a un total de 680 0000 F CFA par jour ; compte non tenu de la restauration et des autres frais annexes.
Or, à Joly hôtel, c'est tout autre chose au vu du standing de l'établissement. Tenez, une chambre standard/single fait 85 000 FCFA, une chambre double 105 000 F CFA et une chambre privilège 115 000 F CFA.
Dans cette équipe nationale, les affinités ne manquent pas entre les joueurs et on sait déjà avec qui on partagera une chambre. La deuxième option au niveau des tarifs est sûrement retenue par la FBF.
Le sélectionneur national, lui, occupe sûrement une chambre standard au vu de son statut.
Du côté de la restauration, le petit déjeuner (buffet) fait 10 000 FCFA par personne de même que le dîner. A supposer que le regroupement soit d'une semaine, la facture serait forcément plus salée que celle de l'OGIS, si bien sûr nous utilisons encore notre calculette. Et c'est en cela que le COMET est plus avantageux. D'ailleurs, depuis deux ans, la tarification a été revue à la baisse : 10 000 FCFA par jour et par personne au lieu de 20 000 F CFA.
Le DG de l'OGIS estime que c'est un prix sportif pour soutenir le sport national. L'AS SONABEL et l'équipe féminine des Etalons, qui préparaient respectivement la Coupe CAF et les éliminatoires de la CAN 2014, avaient saisi l'opportunité pour la préparation de leurs athlètes.
Les Etalons juniors, à l'époque, n'étaient pas en reste mais il y avait des réticences à aller au COMET. Il est vrai que le bien-être des athlètes, condition sine qua non à un bon rendement sportif, n'a pas de prix mais le confort du COMET n'est pas aussi rustique, même pour des enfants qui logent désormais dans des châteaux.
Le souhait, à l'OGIS, est d'avoir une subvention conséquente pour que le COMET avance dans un autre sens. Un hôtel 3 étoiles, par exemple, serait le bienvenu. Là, au moins, déclare-t-il, les appartements seront pourvus de toutes les commodités que les joueurs désirent tant.
Pour le moment, il voit mal les Etalons après leur place de vice-champions d'Afrique quitter un hôtel confortable pour le COMET.
«Si nous voulons la paix, c'est mieux de les laisser à Joly hôtel», dit-il en guise de conclusion.
Nous aurions voulu donner la parole aux acteurs eux-mêmes mais il se trouve qu'au moment de ce reportage, ils sont tous absents du pays.
Notre destination après l'OGIS est naturellement le ministère des Sports et des Loisirs, lequel dresse un plan de financement en ce qui concerne la participation des équipes nationales dans les différentes compétitions internationales.
Le maître des lieux est bien sûr le colonel Yacouba Ouédraogo, qui a un peu hésité à se prononcer sur le sujet. Mais notre demande étant insistante, il a fini par parler.
Comme le DG de l'OGIS, il explique qu'avant sa nomination au département des Sports, l'équipe A du Burkina préparait ses différents matches à Joly hôtel. Pour lui, il est vrai que le COMET est un lieu tranquille, mais quand on compare ses chambres à celles d'un hôtel 4 étoiles, c'est totalement différent.
Le colonel Yac croit qu'aujourd'hui nous ne devons pas perdre de vue que ce ne sont plus les Etalons d'avant. Nous avons maintenant une génération de joueurs qui évoluent dans des clubs professionnels en Europe. Ils sont donc habitués à un certain standing, et cela fait qu'ils sont devenus exigeants.
Pour avoir pris le train en marche en avril 2011, ce n'est pas à lui de changer les choses bien que le COMET soit relooké. Toutefois, souligne-t-il, les conditions d'hébergement leur tiennent à cœur dans le cadre de leur mission et on le leur reprocherait si, à chaque regroupement, les Etalons étaient logés dans un lieu mal famé.
Avec des joueurs qui gagnent au moins 100 millions de F CFA par mois, il faut les comprendre. Le football ayant évolué dans tous les sens, déclare le ministre, nous devons prendre les choses telles qu'elles sont et tout projet se construit petit à petit.
Justin Daboné
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Sita Sangaré (président de la FBF)
«La situation à Joly hôtel est transitoire»
Le sujet sur le COMET est on ne peut plus intéressant qu'on ne pouvait pas ne pas donner la parole à la Fédération burkinabè de football (FBF). Pour le patron de cette structure, le colonel Sita Sangaré, si l'équipe A du Burkina quittait un jour Joly hôtel, cela leur ferait bien entendu beaucoup d'économies.
Les Etalons A ont déserté depuis des années le COMET, dont l'état laissait à désirer, pour Joly hôtel. Maintenant que l'infrastructure sportive a été rénovée, quand vont-ils rejoindre leur écurie officielle ?
• C'est une question vraiment pertinente puisque le COMET, c'est effectivement le Centre omnisports des Etalons. Lorsqu'il a été créé à l'époque, c'était de par la volonté des plus hautes autorités de notre pays de doter la sélection nationale du Burkina d'une infrastructure sportive digne de ce nom.
Je dois dire qu'avec le temps, les bâtiments avaient commencé à changer d'aspect, contraignant les différents staffs de l'équipe nationale à chercher des solutions ailleurs. Et c'est ainsi que depuis un certain temps, les Etalons semblent avoir établi leurs quartiers à Joly hôtel.
En outre, à un moment donné, le sélectionneur national, Paul Put, tenait à ce que les joueurs soient mis dans des conditions optimales pour bien s'exprimer. Ce qui fait que le plus souvent, vos verrez des entraîneurs exiger des hôtels de 4 ou 5 étoiles pour la sélection nationale A.
En ce qui nous concerne, je ne vous cache pas que Paul Put est très exigeant quand il a un match important en vue. Il veut qu'il y ait une salle de musculation, une salle de projection, une salle de consultation, une salle d'étirement, etc.
Je le disais tantôt, votre question est pertinente mais les Etalons n'ont pas totalement déserté le COMET. La preuve, ils se rendent par moments là-bas pour des séances d'entraînement. Ce que vous ne savez peut-être pas, c'est qu'on a eu à héberger les juniors au COMET. Maintenant, nous allons essayer de voir si l'infrastructure sportive a été réhabilitée. Mais on ne peut le faire sans associer l'entraîneur et les principaux cadres de l'équipe. Si ce qu'ils voient répond à leurs attentes, on avisera.
Nous étions au COMET il y a quelque temps et de notre point de vue, il y a un changement notable bien que Joly hôtel soit plus confortable. Mais l'équipe ne peut-elle pas malgré tout repartir au Centre ?
• Vous savez, nous sommes dans un contexte particulier où la plupart des joueurs évoluent dans des clubs de haut niveau en Europe. Ils sont habitués à un certain niveau de confort et vous connaissez les caprices de certaines stars. Si les joueurs trouvent que l'endroit où on les héberge n'est pas de leur goût, aucun argument ne fléchira leur décision. Si nous engageons un bras de fer avec les athlètes nous serons les premiers à être vilipendés. Mais je dois reconnaître que loger des joueurs dans un hôtel revient excessivement cher.
Si le COMET répond aux normes, on n'hésitera pas un seul instant à revenir. C'est même l'idéal dans la mesure où aujourd'hui, les différentes équipes nationales sur le continent africain tendent au même but : avoir leur Centre pour être plus autonomes.
Combien coûte une semaine de regroupement de l'équipe A à Joly hôtel ?
• Je pense que la DAF du ministère des Sports et des Loisirs est mieux placée pour répondre à cette question. Mais ce que je peux dire, c'est que ça coûte beaucoup d'argent.
Au vu des tarifs en notre possession, on imagine que vous feriez d'énormes économies en réintégrant le Centre.
• C'est incontestable, mais il y a des facteurs qu'il ne faut pas occulter. Bien plus, comme on le dit, on ne change pas une équipe qui gagne. Il se peut qu'il y ait des difficultés, parce que le partenariat avec Joly hôtel a véritablement duré. Lorsqu'il y a un regroupement, il accorde des facilités à l'équipe nationale et à la Fédération qui a organisé un séminaire tout récemment dans cet établissement hôtelier, lequel est fier d'accompagner le Onze du Burkina.
En ce qui concerne les Etalons, de quels genres de facilités s'agit-il ?
• Quand les Etalons ont un match à domicile, ils ont une priorité d'hébergement. Ensuite, il y a des accompagnements de diverses natures que la Direction de l'hôtel nous apporte. A titre d'exemple, lors de notre dernier match des éliminatoires de la Coupe du monde contre l'Algérie à Blida le 19 novembre 2013, nous avions bénéficié des services des cuisiniers de Joly hôtel pour accompagner l'équipe nationale.
Ces services étaient-ils gratuits ?
• (Rires). Enfin nous apprécions cette disponibilité parce que du personnel a été mis à la disposition de l'équipe A du Burkina.
En persistant à rester, la FBF, qui n'a d'ailleurs pas beaucoup de sous, ne contribue-t-elle pas à aggraver sa propre situation en enrichissant un promoteur hôtelier comme le disent les langues d'aspic ?
• Je comprends parfaitement votre inquiétude, mais c'est une situation transitoire et la Direction de l'hôtel le sait. A dire vrai, à l'époque, il n'y avait pas mieux puisque le COMET n'était plus en mesure d'offrir le confort nécessaire à une sélection nationale. C'est la raison pour laquelle, les Etalons sont partis du COMET et je crois que c'est temporaire.
Je suis sûr qu'on reverra l'équipe A du Burkina au Centre et ce sera avec un certain bonheur. Et puis, cela nous fera bien entendu beaucoup d'économies.
En attendant, c'est aussi une façon pour nous de soutenir des promoteurs hôteliers et c'est l'une des dimensions du football moderne.
A combien évaluez-vous ces économies ?
• (Rires). Je dis encore une fois que la DAF du ministère des Sports et des Loisirs (MSL) est mieux indiquée pour éclairer votre lanterne. C'est là-bas que vous aurez tous les chiffres. Vous savez, à chaque fois qu'il y a un regroupement de l'équipe A, les dépenses sont du ressort du MSL.
Entretien réalisé par
Justin Daboné