« Le jeu que les Etalons nous ont offert lors du premier match permet de dire qu’on peut faire une bonne CAN à condition qu’on corrige certaines lacunes. Ils ont bien joué sauf qu’il y a beaucoup de choses à reprocher à l’entraîneur sur le plan tactique. Il a joué sans attaquant fixe. C’est Jonathan Pitroipa qui était l’attaquant fixe, mais face aux défenseurs camerounais qui ont du gabarit, ça ne lui a pas facilité la tâche. Si lors du match on avait joué avec Banou Diawara ou Aristide Bancé comme attaquant de pointe, cela aurait permis aux joueurs sur les côtés, notamment à Alain Traoré d’apporter grand chose au jeu offensif. Vous avez vu qu’on a bien démarré le match mais, lorsque l’adversaire a compris qu’on voulait déposer le ballon, il a commencé à taper et on n’a pas résisté. En fin de compte, les Camerounais ont occupé le milieu du terrain et on n’y pouvait rien. Il faut dire que l’entraîneur n’a pas joué avec les hommes qu’il faut à la place qu’il faut. Razack Traoré par exemple a joué comme milieu de terrain alors qu’il est offensif. Il a fait ce qu’il pouvait. Alain Traoré est milieu offensif axial alors qu’il a joué sur le côté. C’est vrai qu’il a de bons centres, mais il allait centrer le ballon pour qui ?
Heureusement pour nous qu’on avait un grand gardien qui a sorti un grand match. Sinon on aurait pu encaisser plein de buts. On a constaté aussi que les Camerounais on un peu relâcher à un certain moment, ce qui nous a permis de mettre le pied et de pouvoir égaliser. Si les Camerounais avaient maintenu le cap, comme dans la première partie du match, j’assure qu’on aurait raté notre première sortie dans la pool A. Pour la suite, il va falloir que l’entraîneur corrige ces lacunes. On ne peut pas continuer à jouer avec Jonathan Pitroipa comme attaquant de pointe. Duarté peut se servir de Banou Diawara ou carrément d’Aristide Bancé pour retenir la défense. Jonathan Pitroipa est un joueur qui percute et qui peut s’infiltrer facilement pour provoquer des fautes. Mais si on lui dit de jouer comme attaquant, c’est difficile. Je souhaite qu’au niveau du milieu défensif par exemple, Duarté positionne soit Adama Guira ou Bakary Saré qui se sentent plus à l’aise à ce niveau. Au niveau de l’attaque, il faut qu’il sacrifie un des trois joueurs qui étaient alignés sur le côté, soit Bertrand qui est à court physiquement, au profit d’un attaquant de pointe axial sinon ça va être difficile. Du moment où les défenseurs gabonais sont de grande taille ».
Interview réalisée par
Ousmane TRAORE
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Quelques supporters donnent leur avis sur le match
Souleymane Bamogo : « ils ont bien joué »
« Ils ont très bien joué. L’entraîneur est bien, mais il faut qu’il cesse d’écouter les on dits pour faire son travail. Au niveau des joueurs, il n’y avait pas de problème, mais c’est la présence de Charles Kaboré qui me dérangeait. Je leur souhaite bonne chance. Qu’ils persévèrent toujours ».
Souleymane Kouanda : « je leur souhaite bonne chance »
« Le match a été bien, j’ai beaucoup apprécié. Mais je voudrais que l’entraîneur arrive à discipliner ses joueurs. Je trouve aussi que Charles Kaboré n’a pas bien joué. Par contre, j’ai beaucoup apprécié la performance du gardien de buts. Je souhaite beaucoup de chance aux Etalons pour la suite de la compétition ».
Abdoul Aziz Ouédraogo : « qu’ils maintiennent le cap »
« Les Etalons ont livré un grand match. Seulement ils ont eu moins de chance pour les buts. Mais je pense qu’ils vont marquer les prochaines fois. On ne peut pas les féliciter pour le moment parce qu’il reste encore d’autres étapes. Seulement, on les encourage à maintenir le cap ou qu’ils fassent mieux les prochaines fois pour nous envoyer le trophée cette année ».
Ouédraogo Aboubacar : « le niveau de jeu de l’équipe a évolué »
« J’ai beaucoup apprécié le jeu des Etalons contre les Lions indomptables du Cameroun. Je les encourage à aller loin dans la compétition. On a remarqué que le niveau de jeu de l’équipe a beaucoup évolué surtout au plan tactique. Et c’est à notre honneur. Courage aux Etalons pour la suite de la CAN ».
Propos recueillis par
A.B. Nicole OUEDRAOGO