CAN 2017: la guerre psychologique contre les Etalons a commencé!

| 14.01.2017
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CAN 2017: la guerre psychologique contre les Etalons a commencé!
© DR / Autre Presse
CAN 2017: la guerre psychologique contre les Etalons a commencé!
Avant le début de la compétition, à l’image de José Mourinho rompu à la guerre psychologique avec ses adversaires, l’heure des provocations à dessein et de la théâtralisation de l’événement a commencé au Gabon. Ainsi certains adversaires des Etalons du Burkina auraient déjà demandé aux footballeurs et supporters du Pays des Hommes intègres de ne pas éteindre leur avion parce qu’ils ne sauraient passer le 1er tour où Camerounais et Gabonais ont déjà pris place. Ceux qui font ces déclarations ne savent pas que le football a des variations imprévisibles, ces coups de dé qui empêchent d’abolir le hasard. Justement ce sport est beau, captivant et passionnant parce que personne ne peut, avant la fin d’un match de 90 minutes, prédire avec certitude le vainqueur. A cette CAN, les Etalons y vont en outsider certes. Mais combien de fois le football a-t-il occasionné des défaites tristes et des victoires miraculeuses? Ne nous laissons donc pas déstabiliser ou intimider par des héros qui n’ont pas encore combattu.

Un pays organisateur qui proclame sur les toits qu’il jouera la finale sans avoir encore joué son premier match, c’est de la guerre psychologique. Cela n’engage que lui. D’autant que plus que le football ignore sur le terrain les déclarations télévisuelles. Il se vit sur le terrain comme un film, où chaque entraîneur et chaque spécialiste écrit des scenarii et son système de jeu, qui sont en général totalement remaniés dans l’action, parce qu’un but inattendu vient redistribuer les cartes, ou parce qu’un joueur se fait expulser, ou qu’une vedette passe à côté de son match.

Oui, on peut se passionner pour un match, une fois dans sa vie, ou être un assidu, presque un fanatique, on peut le regarder sporadiquement ou régulièrement, mais le football possède une magie propre aux grands sports épiques, qui construisent une histoire avec des mythes ou des surprises extraordinaires.

Pourquoi donc nous laisser divertir par des dires d’un Pierre-Emerick Aubameyang qui nous a déjà éliminés dès le premier tour? Ne dit-on pas qu’entre le dire et le faire, il y a un hiatus?

La bonne préparation que les Etalons ont eue leur permettra sans aucun doute de ne pas restés à quai à l’issue du premier tour dans cette compétition. De toutes les façons, comme bien d’autres équipes africaines, celle du Burkina Faso a un football imprévisible; et s’hasarder au moindre pronostic c’est prendre de gros risques.

Pour l’heure, fêtons le football en que vecteur d’intégration et de reconnaissance de la diversité. Réjouissons-nous du fait qu’il est essentiellement démocratique, chacun étant sur la même ligne de départ. Alors, que le meilleur gagne! Surtout demain entre le Burkina et le Cameroun. Vive le football.

Théophile MONE

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