Un pays organisateur qui proclame sur les toits qu’il jouera la finale sans avoir encore joué son premier match, c’est de la guerre psychologique. Cela n’engage que lui. D’autant que plus que le football ignore sur le terrain les déclarations télévisuelles. Il se vit sur le terrain comme un film, où chaque entraîneur et chaque spécialiste écrit des scenarii et son système de jeu, qui sont en général totalement remaniés dans l’action, parce qu’un but inattendu vient redistribuer les cartes, ou parce qu’un joueur se fait expulser, ou qu’une vedette passe à côté de son match.
Oui, on peut se passionner pour un match, une fois dans sa vie, ou être un assidu, presque un fanatique, on peut le regarder sporadiquement ou régulièrement, mais le football possède une magie propre aux grands sports épiques, qui construisent une histoire avec des mythes ou des surprises extraordinaires.
Pourquoi donc nous laisser divertir par des dires d’un Pierre-Emerick Aubameyang qui nous a déjà éliminés dès le premier tour? Ne dit-on pas qu’entre le dire et le faire, il y a un hiatus?
La bonne préparation que les Etalons ont eue leur permettra sans aucun doute de ne pas restés à quai à l’issue du premier tour dans cette compétition. De toutes les façons, comme bien d’autres équipes africaines, celle du Burkina Faso a un football imprévisible; et s’hasarder au moindre pronostic c’est prendre de gros risques.
Pour l’heure, fêtons le football en que vecteur d’intégration et de reconnaissance de la diversité. Réjouissons-nous du fait qu’il est essentiellement démocratique, chacun étant sur la même ligne de départ. Alors, que le meilleur gagne! Surtout demain entre le Burkina et le Cameroun. Vive le football.
Théophile MONE