Etalons : Germain Sanou, Mohamed Koffi, Bakari Koné, Narcisse Bambara, Steve Yago, Charles Kaboré, Djakaridja Koné (puis Moussa Yedan), Bertrand Traoré, Jonathan Pitroipa, Issaka Ouédraogo (puis Florent Rouamba), Jonathan Zongo
Panthères : Didier Ovono, Pierre Emerick Aubameyang, Henry Junior Ndong, Yrondu Musavu King, André Poko (puis Guelor), Didier Ndong, Levy Lioyd Palun, Clément Madinda (puis Samson), Fréderic Wagha Bulot (puis Romaric Fred), Johann Serge, Malick Evouna
Sortie pour l'échauffement, la première image marquante de ce match fut la prière commune de Germain Sanou et Abdoulaye Soulama. A priori, ces deux bonhommes n'ont pas les mêmes croyances confessionnelles. Mais c'est cela aussi, le Burkina, cette terre de paix et de tolérance. En tous les cas, on aurait compris, à travers cette raison, que nos Etalons dans ce match, auront besoin d'une poussée divine.
Les 90 minutes démarrent avec une préférence pour Issaka Ouédraogo au front de l'attaque. Le film de la rencontre démontrera que ce n'était pas forcément payant, tant ce garçon à l'image d'un Bertrand Traoré ou d'un Jonathan Zongo sur lesquels reposaient beaucoup d'espoirs, ont manqué d'inspiration.
Comme on l'attendait, c'est Pitroipa qui prendra le contrôle de la ligne offensive dès la 4e minute, avec un slalom qui aurait pu cueillir à froid les Panthères. Malheureusement, Jonathan Zongo sur le côté gauche, n'applique pas suffisamment son centre. Les panthères encaissent la première alerte. L'envie de prendre les 3 points était sans ambiguïté, d'où le pressing exercé haut par les poulains de Paul Put, avec pour objectif de gêner la relance gabonaise. Le carton jaune récolté dès la 8e minute de jeu par Yrondu Musavu, démontre la domination burkinabè dans les premières minutes de cette rencontre. Après la frayeur de la 10e minute, soldée par la défense burkinabè qui s'est fait surprendre à deux reprises, Pitroipa reprend son show. Hélas, ni Jonathan Zongo, ni Bertrand Traoré, encore moins Issaka Ouédraogo n'ont réussi à élever leur niveau d'inspiration à la hauteur du célèbre dossard numéro 11.
Le quart d'heure passé, les Panthères se montrent entreprenants par l'entremise de Pierre Aubameyang et de Malick. Il a fallu attendre la 19e minute pour voir le gardien de but gabonais, Didier Ovono, signaler sa présence par un point ferme sur un coup franc savamment exécuté par Pitroipa.
L'option gabonaise permet aux Burlinabè de poser, un tant soit peu, le pied sur le ballon, mais la construction devant amorcer les occasions de but reste très approximative. Cependant, la 31e minute sera la bonne. Sur une longue passe comme les Etalons en ont l'habitude, la ligne offensive butte sur le gardien gabonais, Didier Ovono. Elle s'y prendra à deux reprises, notamment par Pitroipa, pour ouvrir le score. La tanière ainsi visitée, le jeu s'emballe durant quelques minutes. L'euphorie est presque générale. L'arbitre lui-même semble quelque peu perdu. Les premières 45 minutes prendront fin avec un contre initié par Charles Kaboré, mais mal négocié par Bertrand Traoré.
Alors qu'on s'attendait à ce que Paul Put éjecte du sang neuf dès la reprise, rien ne fut fait. Le sélectionneur burkinabè est resté, impassible, alors que des joueurs comme Issaka Ouedraogo (sortie seulement à la 65e mn), Jonathan Zongo n'apportaient plus grand-chose au jeu. Moussa Yedan aurait pu rentrer plus tôt. En l'absence de Alain Traoré dans le rôle de plaque tournante et de pourvoyeur de ballon, on a vu Charles Kaboré essayer d'apporter une solution dans ce registre. Un contexte de jeu qui n'a fait que permettre aux hommes de Jorge Costa d'exploiter les espaces au milieu du terrain, grâce à leur aisance technique et leur rapidité. L'égalisation n'a pas été surprenante. Sur ce but gabonais, on retrouvera par deux fois Aubameyang. Sa feinte de frappe, suivie d'un crochet met le général Bako dans le vent. Malick, étrangement seul, n'avait plus qu'à miser sur ses qualités pour faire le reste.
Les Etalons du Burkina se voient contraints de diviser la poire en deux, face à une équipe gabonaise de grande qualité. Deuxième derrière les Panthères, à l'issue de cette 4e journée, la qualification n'est pas compromise. Elle se négociera avec le Lesotho et l'Angola, mais incontestablement, cette équipe des Etalons a encore besoin de prouver.
Hamed Junior