10h 45. Heure d'arrivée de notre équipe de reportage à Joly Hôtel. A l'entrée principale, une dizaine de journalistes algériens négocient pour accéder à l'intérieur. L'accès leur est refusé par le service communication de la FBF avec comme motifs, entre autres, que les confrères burkinabè n'ont pas été autorisés à assister à l'arrivée des Fennecs.
Le ton est déjà donné pour ce match, qui promet des étincelles. Dans la salle prévue pour la conférence de presse, une armée de représentants des organes de presse. Les cameramen et les photographes se bousculent. Le chargé de Com Gabriel Barrois et son binôme Alexandre Le Grand Rouamba tentent de mettre de l'ordre.
11h. Brama Traoré, entraîneur adjoint, Moumouni Dagano, Charles Kaboré et Bakary Koné s'installent aux côtés du président Sita Sangaré.
Barrois, après un mot introductif, donne la parole au premier responsable de la Fédération, lequel remercie la presse et l'ensemble des acteurs qui ont contribué au succès jusque-là du onze national. "Nous abordons cette rencontre dans la plus grande sérénité", a-t-il déclaré. Le coach adjoint, Brama Traoré, renchérit : "Paul Put souffre d'un paludisme, mais il a pu conduire toutes les séances d'entraînement. Je puis vous assurer qu'il s'en remet petit à petit et va se porter bien d'ici là. Toute l'équipe aussi est en bonne santé. Les joueurs se sont défoncés et à les voir à l'entraînement, on se dit que la victoire est déjà acquise parce qu'ils sont toujours concentrés"... "Les combattants sont prêts pour l'assaut final. Ça ne sera pas facile, mais il faut gagner ce match".
La même détermination est affichée par Charles Kaboré et ses partenaires. L'ancien sociétaire de l'Olympique de Marseille estime que tous les matches sont importants et que ni l'enjeu ni le public ne pourront les influencer.
"L'Algérie est certes une formation d'expérience mais nous allons rester sereins, jouer le jeu qu'on sait faire sans se mettre la pression", et cela d'autant que cette équipe nationale a de l'expérience pour avoir joué la finale de la CAN 2013.
"Nous sommes déjà morts"
Pour le capitaine des Etalons, les commentaires d'avant-match de l'encadrement technique et des joueurs algériens relèvent de la guerre psychologique et n'impressionnent pas les Etalons. "La vérité, c'est sur le terrain", a-t-il conclu. Puis Bakary Koné d'enfoncer le clou en ces termes : "Les Fennecs disent qu'ils veulent mourir pour leur pays. Nous, nous sommes déjà morts pour notre pays". Eclats de rires dans l'assistance.
Et Sita Sangaré d'ajouter que la devise du Burkina Faso, c'est "La patrie ou la mort, nous vaincrons" !
Moumouni Dagano n'était pas en reste. Il espère avoir sa chance pour ce match. Mais quoi qu'il en soit, il est dans le groupe et apporte ses conseils aux jeunes gens pour la victoire finale.
Adama Ouédraogo
Damiss