Plus que quelques jours et les Etalons vont travailler à écrire leur propre histoire, ou du moins la première partie de leur histoire. Ce match aller contre l'Algérie est un premier pas que les vaillants Etalons doivent faire pour ne pas rater cette rare opportunité de jouer pour la première fois le plus grand événement footballistique au monde. Jamais les Etalons n'ont été à ce niveau de la compétition et ils doivent réaliser qu'ils ont désormais leur destin en main.
Ce 12 octobre 2013 doit mobiliser le monde du 14 octobre 2012 lorsque les Etalons jouaient leur match qualificatif pour la CAN 2013 devant la Centrafrique. Ce jour-là, un peuple s'était mobilisé, un peuple s'était mis debout pour barrer la voie à l'adversaire. Ce jour-là, un peuple avait cru jusqu'au bout, jusqu'à la dernière seconde, seconde pendant laquelle le Burkina inscrivait le but d'or qui envoyait directement les Etalons à la CAN sud africaine. La suite, on la connait ; Nigerians, Ethiopiens, Zambiens, Togolais et Ghanéens peuvent la conter. Désormais, les Etalons sont en marche. Désormais le sabot des Etalons fait mal. Il fera davantage mal si les voix des Burkinabè rivalisent avec leur soutien pour transformer le temple du stade du 4-Août en enfer pour les Fennecs qui arrivent avec l'ambition aussi de négocier, dès ici, leur qualification. Les Etalons ont le cœur et l'âme. Ils ont la détermination et la baraka, et veulent galoper jusqu'au Brésil. Le premier galop d'espoir, c'est pour ce 12 octobre sur le coup de 16h. Une date et une heure qui font déjà frémir car ce match à enjeu doit être abordé dans la plus grande amicalité sportive, sans animosité aucune, afin d'assurer et d'honorer toutes les bonnes vertus du sport. Chacun devra se rendre au stade avec le seul engagement de soutenir son équipe. Soutenir son équipe n'est pas seulement applaudir les bons gestes. Soutenir son équipe, c'est aussi et surtout la porter à bout de bras lorsque cette dernière traverse des difficultés. Or les difficultés, il y en a toujours dans un match de football. L'adversaire ayant déjà été mondialiste n'est donc pas une équipe à négliger. Bien au contraire. L'Algérie a des arguments. Au Burkina de savoir lui opposer les meilleurs arguments. Alors, point n'est besoin d'insulter, de crier sur un geste raté. Point n'est besoin de vilipender un joueur, quelle que soit son erreur. Point n'est besoin de se décourager et de se désengager quand l'équipe est à la peine. C'est dans la douleur que survient la lumière, la vie. Espérer, jusqu'à la dernière seconde est burkinabè, tout comme marquer dans les ultimes dernières minutes semble devenir Etalons. Pourquoi alors désespérer surtout que les combattants ont pour noms Bakary Koné, Paul Koulibaly, Mohammed Koffi, Steeve Yago, Madi Panendetiguiri et Jean-Noël Lingani pour barrer la voie aux velléités offensives algériennes ? Pourquoi ne pas s'encourager quand le milieu est savamment tenu par Charles Kaboré, Djakaridia Koné, Florent Rouamba ? Pourquoi ne pas se mettre debout et soutenir les initiatives offensives de Jonathan Pitroipa, Aristide Bancé, Moumouni Dagano, Jonathan Zongo et autre Bertrand Isidore Traoré ? Pourquoi ne pas continuer à croire que la potion de Paul Put peut et doit continuer à ressourcer tous les Burkinabè ? Oui, le succès est possible. Les valeurs sont là. La détermination présente. Il ne reste plus qu'à foncer, qu'à se battre. Il n'y a jamais de match facile. Seuls la discipline et l'engagement aideront le talent à s'exprimer pour le bonheur de tout le peuple burkinabè. Prenons d'assaut le stade du 4-Août pour l'assaut final. Les Etalons sont à 180 minutes du bonheur. Les 90 premières minutes sont négociables. Croyons-y tout en respectant l'adversaire.
Alexandre Le Grand ROUAMBA