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Tournoi international de Basket en France : Sylvain Zingué et ses garçons impressionnent

| 23.05.2014
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Tournoi international de Basket en France : Sylvain Zingué et ses garçons impressionnent
© DR / Autre Presse
Tournoi international de Basket en France : Sylvain Zingué et ses garçons impressionnent
Du 18 au 23 avril dernier, Sylvain Zingué que l'on ne présente plus dans le milieu du sport burkinabè et surtout du basket-ball était en France avec des jeunes de son centre de formation Mooving basket club (MBC). Si l'expérience a été enrichissante à tout point de vu, force est de constater que, y prendre part avec des enfants de moins de 15 ans n'a pas été facile. Dans cette interview qu'il a bien voulu nous accorder, il explique les difficultés rencontrées mais aussi ses motifs de satisfaction.

Vous étiez récemment en France où vous avez pris part à un tournoi international avec votre centre, mooving basket ball? Parlez-nous en un peu.

En fait de par mes contacts que j'ai en France, et peu partout dans le monde, j'ai eu l'insigne honneur d'être invité à un tournoi international qui s'appelle TIAM (Tournoi international Alain Massif) qui se déroule chaque année dans uneville à proximité d'Orléans au centre de la France. Je devais faire le déplacement avec les joueurs de mon centre, mais dans le souci d'offrir la chance à d'autres jeunes, J'avais estimé qu'il était bien qu'on trouve d'autres formules. Pour qu'ils puissent en bénéficier aussi. J'organise les camps à Ouagadougou et à Bobo, donc nous avons fait la sélection dans les camps de moins de 15 ans. Et on a pris trois jeunes de Bobo, et normalement neuf de Ouagadougou. Mais vu les difficultés ona retenu les trois jeunes de Bobo plus cinq de Ouagadougou pour ce voyage.

Comment a été le voyage dans sa préparation?

Le voyage a été difficile dans la préparation parce que c'était une première expérience. C'est vrai que j'ai l'habitude de voyager et j'ai souvent amené des jeunes pour des camps de basket à l'extérieur. Mais cette fois-ci, c'était autre chose car c'était tout une équipe et il fallait compter sur l'appui de plusieurs personnes. Nous avons trouvé des formules de parrainage par enfant pour prendre en charge le voyage de ces enfants. Mais cela a fonctionné tant bien que mal. Quelques parrains on réagi, notamment des membres du gouvernement dont le ministre des Sports et des Loisirs, le MENA, le MESS, le ministre des Ressources animales, le MATS, le ministre délégué chargé de la Coopération régionale, le MAECR, DG Chambre de commerce, le PDG INOFA, Sékou Haïdara. Toutes ces personnes ont apporté leurs contributions pour qu'on puisse faire le déplacement. En dehors de cela, certains parents étaient obligés de mettre la main dans la poche pour que leurs enfants puissent effectuer le déplacement.

Pour une première participation, vos garçons n'ont pas été ridicules. Qu'est-ce que vous leur avez dit avant chaque match?

C'est vrai qu'on partait tous à la découverte de ce tournoi, pour voir parce qu'il y a de grands pays de basket qui étaient invités. D'abord vous savez, la France est la championne d'Europe de basket. Et nous avons affronté plusieurs équipes de la France. C'est une chose intéressante. En plus il y avait des pays de renom comme la Belgique, l'Espagne, la Croatie et la Bosnie qui sont aussi des références sur le plan international qui étaient présents. Pour nous, c'était l'occasion de découvrir le basket mondial si on peut s'exprimer ainsi. Nous n'avons pas rencontré toutes les équipes car nous étions dans des poules. Mais nous avons rencontré les plus grandes de notre poule. Et puis après, nous avons eu un classement (on s'est classé avec d'autres équipes françaises). Je pense que l'expérience a été enrichissante pour les enfants. On a tiré pas mal de leçons.

Est-ce que vous êtes satisfait du comportement d'ensemble?

Du comportement d'ensemble des jeunes, nous sommes satisfaits. A un moment donné on a été surpris parce qu'ils sont allés chercher dans leurs dernières ressources. Quand vous avez deux matches à jouer dans la journée pour des enfants de cet âge, avouez que ce n'était pas facile. C'est un tournoi qui s'est déroulé en trois jours et toutes les équipes jouaient deux matchs par jour. Nos jeunes qui s'y sont présentés en nombre réduit ont pu jouer face à l'équipe Croate qui est une référence européenne et nous avons perdu avec un score assez lourd. Par la suite il fallait affronter une équipe qui était détentrice du trophée. L'équipe de France comté qui fait sport et études. Cela a été encore plus difficile. On a perdu car les jeunes étaient fatigués, ils n'avaient pas l'expérience et étaient complexés puisque c'est la première fois qu'ils jouaient à l'extérieur. En plus il y avait le gabarit qui faisait la différence et aussi la supériorité numérique de l'adversaire. Mais au fil des matchs nos jeunes apprenaient. Ils étaient contents parce qu'ils se sont affrontés à un autre basket. Il n'y avait pas l'esprit de déception.

Comment votre centre a été invité?

C'est comme je l'ai expliqué, cela fait dix ans que je vais en France dans le cadre du basket. Donc j'avais échangé l'année dernière avec un jeune qui me parlait de ce tournoi, un jeune entraîneur et je lui avais dit que cela m'intéresserait que mes jeunes aussi puissent le découvrir. C'est de là que les choses sontparties. Aussi avec l'appuide Michel Gomez qui est un de mes amis qui est l'ancien entraîneur de l'équipe de France qui a aussi donné son accord puisqu'il a été approché par les organisateurs pour chercher à savoir qui j'étais car on n'accepte pas n'importe qui surtout qu'on n'a pas de contact avec les organisateurs. Michel a donné son ok en termes de confiance et voilà on a été intégré et on est resté en contact avec notre correspondant François Bayard. On a échangé depuis le mois de septembre jusqu'à maintenant. Et puis voilà ça pu se faire.

Etes- vous prêt à recommencer malgré les difficultés de départ?

C'est toujours dans la difficulté qu'on apprend. La difficulté était là, nous l'avons vécue tous. Mais au finish ce que nous pouvons retenir, c'est que nous sommes tous satisfaits de la manière dont les choses se sont déroulées. L'ambassadeur a été l'invité d'honneur de la finale. Il était présent et était aux côtés du maire de la ville. Tous ceux-là étaient contents de notre participation. L'essentiel n'était pas d'aller remporter le tournoi, mais pour découvrir et voir comment utiliser ce tournoi pour mieux travailler et mieux nous projeter dans l'avenir. Mais au finish nous avons été les «vedettes» du tournoi car tout les pays étaient contents de nous voir, de voir que pour la première fois un pays africain participe à ce tournoi, qui se comporte bien et prouve qu'il ya du basket en Afrique. Et le tout a été couronné par le prix du meilleur jeune avec William Paré qui a 10 ans. Il a vraiment émerveillé le public avec son savoir faire. Nous nous sommes bien fait respecter. Nous avons donné une image assez positive du basket ball burkinabè. Tout cela ne serait pas arrivé sans un minimum de confiance et d'accompagnement. C'est le lieu pour moi de dire merci à tous ceux qui nous ont accompagnés tant sur le plan moral, matériel que financier. Egalement nous disons merci aux parents qui nous ont fait confiance.

Ibrahim BAYILI

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