D'entrée de jeu, c'est Anselme Somda, précédemment coordonnateur du CAR/Bobo, actuellement député CNT qui a retracé l'historique de la création du mouvement. Selon lui, c'est en réponse à l'appel du front républicain lors de son meeting à Bobo-Dioulasso invitant le président du Faso d'alors à convoquer les Burkinabés par un référendum à se prononcer s'il faut oui ou non modifier l'article 37 de la constitution qu'est né le CAR, pour s'opposer à toute velléité allant dans le sens de « tripatouiller » la constitution.

La question du référendum n'étant plus d'actualité, les membres du CAR/Bobo estiment qu'il n'a plus sa raison d'être. Mais, ceux-ci, après avoir selon eux, participé à la lutte qui a aboutit à l'insurrection des 30 et 31 octobre 2014, n'entendent pas rester à la marge de la construction du « Burkina nouveau ». Ainsi, ont-ils décidés de rebaptiser le mouvement tout en lui confiant une nouvelle mission. Et le Cadre d'Eveil pour le Renforcement de la Démocratie et la Citoyenneté « C.E.R.D.E.C », est la nouvelle dénomination du C.A.R/Bobo qui entend être « une force citoyenne d'éveil, de pression et de propositions pour l'action citoyenne au Burkina Faso ».Selon les conférenciers, l'objectif principal du C.E.R.D.E.C est de faire la promotion de « la culture démocratique, du civisme et de l'engagement citoyen au sein de la jeunesse pour des actions de développement du pays ».

Pour atteindre l'objectif qu'il s'est assigné, le C.E.R.D.E.C ambitionne miser entre autres sur la formation continue des jeunes ; le renforcement de leurs capacités sur des aspects du civisme, de leurs droits et devoirs, du leadership, de la prévention et la gestion des crises ; l'organisation de camps chantiers pour une synergie d'actions de développement. Elle est à but non lucratif et non confessionnelle, selon son coordonnateur Joseph Bado et est constitué selon lui, d'une dizaine d'association partageant les mêmes visions.

Par Mady BAZIE