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Vie associative : le CPPU marque une halte pour évaluer la gestion du pouvoir d’état

| 07.05.2017
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Vie associative : le CPPU marque une halte pour évaluer la gestion du pouvoir d’état
© aOuaga.com
Vie associative : le CPPU marque une halte pour évaluer la gestion du pouvoir d’état
L’organisation de la société civile dénommée « Collectif Pour un Peuple Uni a organisé son assemblée générale ordinaire (AGO) du vendredi 05 au samedi 6 mai 2017 à Ouagadougou. Cela a été l’occasion pour cette organisation de dénoncer les « dérives » du pouvoir en place et faire des recommandations. La restitution des travaux de cette AGO a eu lieu ce samedi 6 mai 2017 à Ouagadougou.

C’est sous le thème « rôle et place des organisations de la société civile dans un état post insurrectionnel, cas du collectif pour un peuple uni dans un Burkina de renouveau démocratique » que se sont déroulés les travaux de l’AGO. Pour expliquer le choix d’un tel thème, le coordonnateur du CPPU, Abdallah Bafa Ben Azise Ouattara affirme qu’il n’a pas besoin d’être sorti d’Harvard pour comprendre que l’heure est grave au Burkina Faso et, « tous les signaux sont au rouge dans tous les domaines d’activités ». Pour lui, cette situation mérite que les OSC « sérieuses » puissent s’assoir et réfléchir car, « les promesses de campagnes du pouvoir en place tardent à se concrétiser laissant le peuple famélique dans une incertitude la plus totale, à tel enseigne que certains burkinabè viennent même à regretter le départ de Blaise Compaoré. Le CPPU toujours dans le tableau sombre dépeint, pense que rien de rassurant ne pointe à l’horizon d’autant plus que le PNDES est « mal conçu, mort né en déphasage avec les réalités du pays ».

Fortement convaincus donc de leur mission de veille et de sentinelle, le CPPU invite les populations burkinabè à s’éveiller, rester en alerte et ne pas se laisser conduire en bateau, à s’unir car, « c’est à ce prix que les combines politiques qui caractérisent la gestion du MPP prendront fin ». Le CPPU déplore le fait que ce soit seulement le 29 avril dernier que l’opposition donne de la voix pour dénoncer la gestion du parti au pouvoir. « C’est regrettable mais nous comprenons aisément que le chef de file ne veut pas jouer un rôle de premier plan pour la conquête du pouvoir en place, mais veut être un figurant pour continuer à caresser ce pouvoir en place » regrette le coordonnateur. Ainsi, dans leurs recommandations, le CPPU appelle le gouvernement à la création d’un environnement propice à la relance économique, à l’opérationnalisation de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR) pour une lutte efficace contre l’insécurité. Il est également recommandé au gouvernement de « savoir partir quand il le faut pour privilégier l’intérêt national car c’est à ce prix qu’ils sortiront ragaillardis et sans être inquiétés » prévient-il.

Actualité oblige, concernant le procès des anciens ministres de Blaise Compaoré avant l’insurrection, le CPPU pense qu’il s’agit d’une comédie et affirme que les vrais coupables sont au sommet de l’état et non à la barre.

Armelle Tapsoba

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