Trois groupes composés chacun de gendarmes, de sapeurs-pompiers, des inspecteurs du MICA et des journalistes ont sillonné les grands artères de la ville de Bobo-Dioulasso. En effet, 34 personnes ont reçu la visite des contrôleurs et près de 1122 litres, à savoir 485,5 litres de super, 545 litres de gasoil et 91,5 litres de mélange ont été saisis. Ce butin est estimé à 775 006 f CFA. Ceux qui étaient absents ont vu leurs présentoirs cassés et emportés et 26 ont été effectivement emportés.
Risques d'incendie et mauvaise qualité
Les produits saisis seront envoyés à la SONABHY pour vérification. Cependant, les propriétaires ont tous reçu une convocation pour s'expliquer sur leur délit.
Seule la SONABHY est habilitée, à vendre les produits pétroliers au Burkina Faso et les revendeurs doivent avoir des autorisations et respecter les normes. Ils sont installés de façon illégale et présentent d'énormes risques à savoir le risque d'incendie et la mauvaise qualité des produits qui tue les moteurs des engins.
Selon Marius Zoungrana, inspecteur des affaires économiques : " C'est la continuité des activités de lutte contre la vie chère lancées le 11 octobre. Il y'a une réglementation en la matière qui veut que la SONABHY importe le carburant et les marketeurs et leurs agents vendent uniquement le bon carburant et aux prix officiels. Mais on a constaté qu'il y'a des organisations parallèles qui vendent ce même produit qui est dangereux car, très inflammable.
Plus chers que dans les stations d'essence
Pour ce faire, les autorités ont voulu qu'on intensifie le contrôle contre ce genre d'activité". Il faut noter que ces produits pétroliers coûtent plus chers que dans les stations d'essence, car le litre du super est vendu à 750 francs CFA contre 727 francs CFA dans les stations. Idem pour le mélange.
Laure Bénédicte TRAORE