Mounafica, qui a l'oreille très fine et des antennes partout, n'a pas eu vent que des ministres ont fait le déplacement avec femmes et enfants sur les « ruines de Loropéni », ni au ranch de Nazinga pour du ''tourisme cynégétique », pas non plus de déplacement à la « mare d'Oursi », ni dans les « cascades à Karfiguela »; rien. Ils étaient en vacances et ils ont préféré faire le sens contraire des Occidentaux. Eux, ils viennent chez nous, dépenser leur argent; et nos « môgô puissants » vont chez eux avec notre argent. Il faut que ça cesse. « Kouma kan »!

Les plus jeunes de nos lecteurs vont se demander ce que cela signifie. Cette expression veut dire «j'ai dit et j'ai parlé». C'était une émission de Radio Burkina, animée justement par Baba Hama, quand il était journaliste. Aujourd'hui, il a perdu la main, passons!

Donc, le ministre en charge du Tourisme qu'il est devait exiger de ses collègues des voyages sur nos sites touristiques, au lieu de les laisser aller voir ailleurs. Tout est curiosité et découverte au Faso! L'a-t-il fait et ils n'ont pas suivi? Ou bien rien de tout cela, chacun gère ses vacances comme il peut? Mounafica dit non. L'exemple venant d'en haut, le premier magistrat du pays n'en donne pas, aux yeux de Mounafica, qui se rappelle qu'il était allé décompresser, il n'y a pas longtemps, dans les montagnes enneigées d'Italie. Or, il y a les pics du Nahouri – qu'il connaît très bien – qui ont de l'air plus pur et dont il pouvait se souvenir de beaucoup de choses. Il y a un mois, il était également au Maroc.

Notre tourisme vivote et donc il faut plus que les colonies de vacances qui, d'ailleurs, ont été sucrées à cause d'Ebola. Mais ce ne sont pas seulement les lycéens qui doivent faire vivre le tourisme; les ministres doivent s'y mettre avec notre argent, foi de Mounafica, après eux les DG, les directeurs simples, les SG, et ça descend jusqu'àààà, les genres petits porteurs comme Mounafica.

Mounafica, tout œil, tout ouïe!