Traque des biens pillés : Des populations déplorent l’attitude des forces de l’ordre

| 13.11.2014
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Traque des biens pillés : Des populations déplorent l’attitude des forces de l’ordre
© DR / Autre Presse
Traque des biens pillés : Des populations déplorent l’attitude des forces de l’ordre
Ouagadougou - Des populations ont regretté mardi, l'attitude des forces de l'ordre suite aux contrôles inopinés contre les biens pillés lors de l'insurrection populaire, rapporte le quotidien privé «Le Pays».


«Je n'approuve pas leur techniques d'approche parce que quand ils arrivent chez quelqu'un, ils emportent tout. Même si c'est un sac qu'ils trouvent, surtout les sacs Aliza (marque de riz) de couleur jaune.En plus ils demandent souvent aux gens de présenter leurs reçus», a indiqué Seydou Tiendrébéogo, cité dans le journal.

M. Tiendrebeogo a ajouté que «généralement les gens achètent leurs articles sans réclamer un reçu où une facture», car dit-il, «nous n'avons pas encore cette culture dans nos cités ».

Selon Josiane Ouédraogo, les forces de l'ordre doivent revoir leur copie surtout que le pays est dans une phase de recherche de la quiétude sociale.

«Dans certaines familles quand madame et monsieur sortent le matin, ils reviennent que la nuit. Alors que quand les forces de l'ordre arrivent, elles défoncent les portes. Après leur opération, elles s'en vont, laissant la maison des intéressés à la merci des voleurs», a-t-elle observé.

«Ce n'est pas mal qu'ils fassent leur travail car si tu voles ce qui ne t'appartient pas, il faut t'attendre à cela», a déclaré Robert Fofana avant de s'interroger: «Mais est ce qu'ils sont sûrs que tous les sacs qu'ils retirent sont des sacs volés? En plus ou est-ce qu'ils amènent ces sacs de riz?».

«Nous travaillons comme des militaires et sous une hiérarchie donnée. Si vous voulez que je réponde à vos questions, il faudra contacter ma hiérarchie .Là nous pourrons vous autoriser à nous suivre dans nos patrouilles. Sans cela je vous conseil de rester à l'écart de nos missions», a prévenu le chef de patrouille aux reporters de «Le Pays» qui voulaient avoir la version des faits des militaires.

Des individus ont profité de l'insurrection populaire de fin octobre pour piller de très grands magasins de riz, de sucre, d'huile et de matériaux de constructions, censés appartenir à des proches du président démissionnaire Blaise Compaoré.

Les conséquences des dégâts ont été évaluées entre 120 et 200 milliards de FCFA par l'institut Free Afrik, un organe indépendantspécialisé dans les activités de formation, de recherche et d'études économiques pour l'Afrique.

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