La Société de transports en commun de Ouagadougou (SOTRACO-SA) vient de renforcer le réseau urbain avec l'acquisition de 20 nouveaux bus. Les bus de marque JAC avec une capacité de 50 places (dont 22 places assises) chacun, équipé d'un micro, d'une caisse et d'un ventilateur, ont été mis en circulation le 1er août 2013 avec la presse à bord. Pour une valeur de 50 millions de F CFA, la SOTRACO a bénéficié de l'appui financier du Bureau de restructuration et de mise à niveau (BRMN) pour l'achat de ces bus. Après un voyage sur les lignes 6 barré et 3 du réseau de la SOTRACO, les premiers responsables ont donné une conférence de presse pour plus de détails. Le directeur général de la SOTRACO, Boureima Tarnagda, a laissé entendre qu'il y aura une grande amélioration sur la régularité et la ponctualité des bus sans une augmentation du prix du ticket, ni de la carte d'abonnement. 3 bus seront affectés par ligne pendant les vacances et ce nombre passera à 4 bus à la rentrée scolaire. La tendance n'est pas d'acquérir que des petits bus mais d'adapter le type de bus (petit ou grand) en fonction des heures (de pointe ou creuses) et la demande, a-t-il dit. Avec ces nouveaux bus, la clientèle profitera du bus à des fréquences régulières.
« Une activité qui n'est pas rentable »
Le transport en commun n'est pas un métier rentable selon le directeur général de la SOTRACO. Les tarifs sont des prix sociaux, car à l'en croire, la société dépense 1 500 000 de F CFA dans le carburant pour 20 bus par jour. Même s'il soutient que l'avenir appartient au transport en commun, la SOTRACO rencontre des difficultés selon Boureima Tarnagda. Il s'agit du mauvais état de la route, des actes de vandalismes sur les bus lors des manifestations, les embouteillages, mais « nous essayons de minimiser les pertes », a-t-il dit. C'est pourquoi il a sollicité une augmentation de la subvention du gouvernement qui est estimé actuellement à 50 millions par an.
Pour le premier responsable de la société, l'élaboration de couloirs pour les bus pourrait résoudre le problème de ponctualité et de fluidité du transport en commun.
Créée le 24 juillet 2003 grâce aux efforts conjugués de l'Etat burkinabè, du gouvernement du royaume de Belgique et de 12 opérateurs privés, la SOTRACO a démarré ses activités le 7 novembre 2003. Elle est une société anonyme avec un capital de 800 000 000 de F CFA, détenu à hauteur de 75% par des actionnaires privés et 25% par l'Etat burkinabè à travers la commune de Ouagadougou et le Fonds burkinabè économique et social (FBDES). Le parc de la société compte désormais 59 bus dont 30 seront fonctionnels en permanence sur le réseau pour un besoin de 200 bus dans la ville de Ouagadougou. La SOTRACO s'est assigné comme missions, entre autres, de renforcer la sécurité routière par la réduction des accidents, d'améliorer les conditions de mobilité dans la capitale, et de l'environnement urbain à travers la réduction de la pollution atmosphérique générée par les transports individuels motorisés. Le réseau de la SOTRACO couvre environ 30% du territoire communal avec 9 lignes d'une longueur moyenne de 12 km. La SOTRACO–SA dispose de 2 terminus centraux et de 8 terminus périphériques avec au total 280 arrêts dont 44 équipés d'abribus. Chaque bus parcourt par jour et en moyenne 365 km et circule de 5h30 à 21h30, les jours ouvrables, et de 7h à 20h30 les dimanches et jours fériés. Pendant les vacances scolaires et universitaires, le bus circule de 5h30 à 20h30. Les élèves, étudiants, travailleurs du secteur informel et du public constituent le public cible de la SOTRACO-SA. En dehors du service régulier, la société fait d'autres prestations comme le Transport à la demande (TAD) pour les excursions sur un rayon de 50 km autour de Ouagadougou et tous déplacements à l'intérieur de la commune. Un projet pour l'acquisition de 60 bus est prévu en 2014.
Cathérine PILABRE