Après avoir été reçu par le gouvernement burkinabè dans la matinée du mardi 14 et par le bureau de l'association des familles des victimes dans l'après-midi du même jour, c'était au tour de l'ensemble des parents et représentants de victimes de recevoir la délégation algérienne ce mercredi 15 octobre. Accompagné pour l'occasion par le général Gilbert Djindjéré, Sofiane Abdelmalek a tenu à présenter ses condoléances aux familles, mais surtout leur demander pardon pour n'avoir pas été présents à leurs côtés les premiers instants qui ont suivi le drame. Il dit « espérer rétablir la confiance entre ceux-ci et la compagnie après cette rencontre ».
Pour ce qui est de la suite des enquêtes aussi bien technique que judiciaire et de l'identification des restes humains, le président de la commission d'enquête judiciaire, Mfally Cissé, estimera pour sa part que « le retard est dû au fait qu'il fallait être prudent et permettre aux spécialistes de faire correctement leur travail afin de ne pas se tromper lors des remises de ces restes humains aux parents. Il ne fallait pas avancer des choses qui pourraient être mal interprétés ».
Par ailleurs, le président de la commission d'enquête judiciaire a fait remarquer que « certains restes humains non indentifiables sont à Gao au Mali » et que, pour ce qui est des restes identifiables, « les résultats seront disponibles entre janvier et février 2015. Il a également précisé que « les autorités maliennes n'ont aucune intention de vouloir s'approprier la gestion de cette crise ».
Le vol AH5017 d'Air Algérie, qui reliait Ouagadougou à Alger, s'est écrasé dans le nord du Mali le 24 juillet 2014, avec 116 personnes dont 28 Burkinabè. Il n'y a pas eu de survivant. Les enquêtes pour déterminer les causes de l'accident sont toujours en cours. Sur le volet judiciaire, trois enquêtes ont été ouvertes: au Mali, en France et au Burkina Faso.
Abel Azonhandé