Quand le général Gilbert Diendéré, le Chef d'état-major particulier du président du Faso et aussi chef de la cellule de crise mise en place juste après l'annonce de la perte de contact avec le vol AH5017 d'Air Algérie, a dit que l'équipe héliportée du Burkina grâce aux renseignements des habitants de la zone de Gossi au Mali a retrouvée l'avion, visiblement, la France, avec tous ses gros moyens techniques et technologiques, s'est trouvée prise de court.
Diantre, comment ce petit pays a pu faire une telle prouesse? semble-t-on avoir dit à l'Elysée. Et donc, il a fallu passer à la vitesse supérieure: «des drones français ont découvert, l'épave...», «l'Elysée confirme que l'épave a été retrouvée...». Ces mots indiquent clairement une prise en main de l'information et donc une préséance dans la gestion de ce drame.
Du coup, on envoie une troupe pour sécuriser la zone du crash afin de prendre en main l'enquête. Il ne faut pas laisser le temps à ces Burkinabè intrépides de damer le pion à la grande France.
Bonnes gens, vous qui avez souvent comme référence RFI, vous avez sans doute mesurer le ''ting-tang'' français dans cet accident tragique; rien de vrai et de bon ne doit provenir des pays d'Afrique. C'est la France qui «confirme», même l'évidence, et juste après on fait passer un son du général Gilbert Diendéré.
Pauvres pays africains, la France ne veut pas arrêter de nous infantiliser. Que faire, disait Lénine? Il faut prendre son destin en main.
Les Echos du Faso.net