Colombe Airline est une entreprise portée sur les fonds baptismaux par des burkinabè avec des capitaux exclusivement nationaux. Le ciel à petit prix est son slogan. Créée en 2012, cette jeune compagnie qui a lancé officiellement ses activités le samedi 5 octobre à Bobo-Dioulasso, avant d'investir le ciel, a pris le temps d'acquérir une flotte à la hauteur de ses ambitions domestiques mais aussi sur la sous-région. Ainsi, pour tout début, elle dispose de trois aéronefs, deux de 66 places chacun et un de 150 places. Au plan de la navigation, elle a un équipage où l'expertise nationale fera un parfait mixage avec celle venue d'Europe, voire des Etats-Unis d'Amérique.
Son engagement de départ est d'offrir la possibilité aux voyageurs de rallier Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, dans la rapidité, un confort à leur convenance et une sécurité assurée. Son crédo est que pas un seul burkinabè ne soit dans l'incapacité de voler à son bord. Ainsi, dès lundi 7 octobre 2013, pour un prix promotionnel de 50 000 F CFA, soit 25 000 F CFA l'aller et 25 000 F CFA le retour. Le prix officiel tournera autour de 30 000 F CFA. Il est prévu deux vols quotidiens, assurant ainsi la disponibilité des places (Ouaga 7 H 30 et 18H, Bobo 9H30 et 19H 30). « Nous avons au-delà de la ville de Sya, des visées sur d'autres destinations. Très bientôt, nous irons à la conquête de certaines villes du Burkina et de la sous-région africaine », a martelé le président du conseil d'administration de Colombe Airline, Pascal Tigayiri. Pour le directeur des opérations aériennes, Max-Arthur Ouédraogo, Colombe Airline est une conception européenne, un consortium Franco-italien basée à Toulouse. Elle a une vitesse moyenne de 550 à 600 Km/heures. Sa consommation est réduite, limitant ainsi les gaz à effet de serre et permettant d'économiser sur les ressources énergétiques. Le personnel navigant est composé de quatre personnes, dont deux pilotes et deux hôtesses. L'avion est de couleur helitt et sa partie opération est dirigée par des Espagnols. Tout ce qui est commercial et étude est géré par des Burkinabè. Le transfert de compétence sera progressif. Des pilotes et hôtesse burkinabè sont en formation.
Les Bobolais très satisfaits adhèrent à l'initiative
Au cours de la cérémonie, les autorités communales et régionales ont salué l'ouverture de la ligne Ouaga-Bobo. C'est un soulagement. L'initiative participera au désenclavement de la ville de Bobo-Dioulasso et boostera l'économie des deux villes. Colombe Airline va renforcer la desserte. Elles souhaitent bon vent au promoteur et à son équipe dirigeante. Pour le parrain, le président de la section Bobo-Dioulasso, de la Chambre de commerce, de l'industrie et de l'artisanat, Djanguinaba Barro, le promoteur a fait un investissement productif. Il va permettre de développer les activités commerciales et touristiques de la région. Représentant le gouvernement, Baba Diémé, ministre délégué en charge des Transports, a exhorté le promoteur à ne point relâcher l'effort car le ciel du Burkina est en pleine mutation. Il a rassuré le promoteur de l'accompagnement du gouvernement pour la promotion de ce secteur.
Dans son allocution de lancement, le patron de la cérémonie, Soungalo Apollinaire Ouattara, président de l'Assemblée nationale a noté que cette ouverture viendra renforcer les relations des deux villes. Selon lui, cette initiative est vraiment salutaire. Et elle a besoin d'être soutenue et encadrée par les autorités compétentes. Elle a aussi besoin d'être motivée pour que l'audace qui a été prise par le promoteur puisse vraiment aller de l'avant. « En ce qui concerne la destination qui est Bobo-Dioulasso, l'appel que j'ai a lancé est que les populations s'approprient cette nouvelle opportunité. Je profite saluer l'action du gouvernement. Il a entrepris des actions en relation avec les autorités communales pour renforcer le réseau routier urbain en bitumant certaines voies au niveau de cette ville. Il faut dire aussi, qu'il a un programme d'électrification rurale qui donnera une nouvelle vision à nos communes », a renchérie le président de l'Assemblée nationale.
Jules TIENDREBOEGO