Mais la lecture du texte laisse découvrir un bien curieux contenu. « Des élections auront peut-être lieu dans les mois qui viennent si le pouvoir de 'transition' ne goûte pas trop aux joies du pouvoir », lit-on. Plus loin, l'auteur du texte ajoute : « A défaut d'élection dudit 'transitionnel', le Burkina Faso verra l'élection d'un ancien ministre puisque les partis dits 'd'opposition' sont dirigés pour la plupart par d'ex-ministres de Blaise Compaoré qui ont déjà fait leurs preuves dans la prévarication et l'incurie. »
Le sort des dirigeants de l'aéroport est évoqué : « Comme cela se passe habituellement, les directeurs et présidents des différentes institutions publiques ou parapubliques seront prochainement remplacés : des amis et parents de Blaise Compaoré. Ces postes seront confiés à des amis et parents du nouveau pouvoir. Ce sera le cas pour la direction de l'aéroport de Ouagadougou. »
« Il ne s'agit absolument pas du site officiel de l'aéroport et nous n'avons rien à voir avec les informations qui y sont publiées », a dit le directeur de l'aéroport, Moumouni Barro, cité par le quotidien français Libération. Il a ajouté : « Nous cherchons à identifier l'auteur de ce faux site, pour pouvoir le poursuivre en justice. »
D'après Libé, le communiqué a été publié grâce à un nom de domaine déposé en août 2012 par un certain Nicolas Desardennes. Ce nom n'a pas d'existence sur Internet. Il a également utilisé pour toute une série d'aéroports africains qui ne disposent pas de site officiel, comme ceux de Bamako, Cotonou ou Dakar. Libération ajoute que l'homme derrière cette blague, Christian Costeaux, est un habitué des mauvais coups de ce type. Il a déjà été condamné au Sénégal pour diffamation.
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