Burkina Faso: Crash de l'avion d'Air Algerie, l’expertise burkinabè reconnue (Vidéo)

| 26.07.2014
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Burkina Faso: Crash de l'avion d'Air Algerie, l’expertise burkinabè reconnue (Vidéo)
© DR / Autre Presse
Burkina Faso: Crash de l'avion d'Air Algerie, l’expertise burkinabè reconnue (Vidéo)
Tous ceux qui étaient scotchés aux chaines de télévisions internationales, le jeudi 24 juillet dernier, ont dû subir loin des faits des spéculations des plus cocasses aux plus surréalistes tendant à expliquer les causes probables de la disparition duMcDonnell Douglas MD-83 de la compagnie Algérienne. Les médias en ont vraiment fait leur choix gras.
Pendant ce temps, le Burkina Faso d'où l'avion a décollé en direction de Alger travaillait dans la discrétion à la localisation de l'épave. Sur Instruction du président français, deux mirages de l'armée française décollent de N'Djamena pour un survol du vaste dessert du nord malien sans succès. Loin donc des démonstrations de la suprématie française à travers les spéculations que servaient les médias occidentaux, le Général Gilbert Diendéré, chef d'Etat major particulier du président Blaise Compaoré, surprend plus d'un, en annonçant en fin de soirée la localisation de l'épave de l'avion au Mali.«Nous venons de retrouver l'avion algérien. L'épave a été localisée (...) à 50 km au nord de la frontière du Burkina Faso", dans la zone malienne de Gossi », a révélé Gilbert Diéndéré jeudi.

 

Rappelons que c'est l'équipe du Général Gilbert Diendéré (donc l'armée burkinabé) qui est arrivée sur les lieux du drame la première et qui a ramené au monde les premières images macabres du drame. Alors même que sans être sur le théâtre des recherches France 24 et RFI pointaient d'autres sites de localisation de l'épave. Avant la conférence de presse du plus célèbre général de l'armée burkinabé, ce dernier avait déclaré qu'un témoin digne de foi avait affirmé avoir vu l'appareil chuter. Là aussi les autorités burkinabè démontraient leur capacité en matière de renseignements fiables. La performance de ses radars aidant.

Autre révélation à l'avantage du Burkina Faso, c'est la sureté de son aéroport. En effet tout au long des émissions spéciales consacrées au crash des commandants de bord et autres spécialistes de la sureté aérienne ont mis en évidence le bon niveau de sécurité de l'aéroport du pays des hommes intègre. « C'est un aéroport très sûr », s'accordaient les différentes sources interrogées sur les antennes des chaines internationales.

Si le drame duMcDonnell Douglas MD-83, reste une catastrophe majeure (Pour emprunter l'expression au ministre français Laurent Fabius), en attendant d'élucider les vraies raisons du crash, la gestion de sa disparation et les recherches qui ont mené à la localisation de l'épave ont montré une grande expertise des autorités burkinabè en matière de gestion des catastrophes du genre. Alors que la France et ses médias jouaient sur l'émotion au point de ne considérer des 116 passagers à bord que les victimes de nationalité française. Le nombre 51 qui renvoie aux victimes françaises aura occulté dans toutes ces chaînes les autres qui n'étaient citées qu'à titre de banal rappel. Au demeurant, recueillant la réaction à chaud de la ministre de l'environnement et de l'écologie, Ségolène Royal a dû devant l'insistance de la mise en exergue du nombre 51 par les médias français, rappelé que la nationalité n'avait pas d'importance dans une telle catastrophe. Ah ! Ces médias qui font l'apologie du culte de la supériorité des races et qui se réclament à la fois professionnels. Il y a de quoi vraiment s'interroger.

Jean François Fall, Informateur

 

Vol d'Air Algérie : l'armée burkinabè présente... par francetvinfo

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