Trafic d’enfants dans la Kossi : 11 mineurs en partance pour le Mali, interceptés à Madouba

| 04.06.2016
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Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© DR / Autre Presse
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L’immigration des enfants persiste davantage dans la Kossi. A peine les vacances sonnées, le phénomène prend des proportions inquiétantes. Onze (11) enfants en partance pour le Mali voisin ont été appréhendés le jeudi 26 mai 2016 par la police dans la localité de Madouba. Entendus par les services de l’action sociale, ils ont ensuite été remis à leurs parents.


Dans la province de la Kossi, le trafic de mineurs vers le Mali voisin est toujours d’actualité. Le phénomène suscite des inquiétudes au niveau des populations et des autorités provinciales. Car, malgré les campagnes de sensibilisations variées, la situation est entrain de prendre de l’ampleur avec à la clé une autre forme de trafic. Le cas le plus récent remonte au jeudi 26 mai 2016. Onze(11) enfants dont cinq filles et six garçons, tous des élèves de la classe de 6ème, 5ème et 4ème, respectivement entre 15 et 18 ans ont été interceptés par la police dans la localité de Madouba à environs 90 km de Nouna. Interrogés, ils disent partir chercher de l'argent pour venir en aide à leurs parents. Les mineures viennent respectivement des communes de Djibasso, Doumbala et de Solenzo et ont bénéficié pour la circonstance de la complicité de certaines populations qui organisent de concert avec les chauffeurs et même certains parents les départs, a indiqué Moustapha Ouattara, directeur provincial de la famille de la solidarité nationale et de la femme de la Kossi.

« Il y a une préparation lointaine qui se fait depuis Bamako. Là, il ya des gens qui hébergent les enfants et ensuite les placent. Ils font confier l'enfant au transporteur pour ensuite les croiser à la gare à leur arrivée à Bamako »,a expliqué monsieur Ouattara. Et d’ajouter que c’est une triste réalité parce que nous avons cinq communes frontalières avec beaucoup de pistes d’entrées, mais c’est seulement ceux qui empruntent la grande voie qu’on arrive à intercepter. Pour le cas précis, nous avons des inquiétudes parce que ces enfants peuvent tomber dans la déperdition scolaire. C’est pourquoi nous avons rencontré les parents pour voir si les raisons avancées par les enfants sont justes et voir dans quelles mesures nous pouvons les accompagner », nous a confié le directeur provincial de la famille de la solidarité nationale et de la femme de la Kossi. Selon les statistiques des services de l’action sociale, soixante-quinze (75) enfants ont été interceptés en 2015 et une soixantaine ont été déjà interceptés en 2016. C’est pourquoi Moustapha Ouattara évoque la nécessité d’une campagne de sensibilisation en masse pour éradiquer le phénomène dans la zone.

Innocent Konaté

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