Télévision publique burkinabè : « l’idéal est de ne répondre que du public mais il faut aussi composer avec la réalité » Mahamoudou OUEDRAOGO

| 31.07.2013
Réagir
Télévision publique burkinabè : « l’idéal est de ne répondre que du public mais il faut aussi composer avec la réalité » Mahamoudou OUEDRAOGO
© DR / Autre Presse
Télévision publique burkinabè : « l’idéal est de ne répondre que du public mais il faut aussi composer avec la réalité » Mahamoudou OUEDRAOGO
« Il n'y a pas de medias sans ligne éditoriale et le propriétaire tient à sa chose » position défendue par le conférencier Dr Mahamoudou OUEDRAOGO sur la question de la liberté de presse. A la faveur d'une conférence publique organisée dans le cadre des activités du cinquantenaire de la RTB/Télévision, le conseiller de la présidence, Mahamoudou OUEDRAOGO a fait une communication autour du thème : « médias publics et démocratie au Burkina Faso : rôle et responsabilités de la télévision publique dans l'implication citoyenne ». De l'importance et le pouvoir des médias en passant par la liberté du journaliste, Mahamoudou OUEDRAOGO a partagé son expérience avec le parterre d'hommes de médias à Ouagadougou ce 30 juillet 2013.

La presse est très importante aux yeux du Docteur Mahamoudou OUEDRAOGO si bien qu'il cite cet auteur Américain pour appuyer ses propos « s'il y a lieu de choisir entre une presse sans gouvernement et un gouvernement sans presse, je choisirai la presse sans gouvernement ».

Au Burkina Faso, les médias publics ont d'abord joué trois rôles à savoir : « informer, éduquer et distraire ». Puis, cette mission se verra transformée sous la révolution. La presse devait en son temps sensibiliser, mobiliser, conscientiser la population.

C'est finalement en 1991 que le premier triptyque (« informer, éduquer et distraire ») est revenu à la page. Plusieurs facteurs expliquent ce retour en arrière « la concurrence avec le privé, la concurrence entre médias publics eux-mêmes » se justifie le conférencier.

Du coup, ce contexte favorise l'augmentation du niveau du journalisme au Burkina, mais il n'empêche pas les propriétaires de presse de contrôler l'information. Pour Mahamoudou OUEDRAOGO, chaque média fonctionne sur la base d'une ligne éditoriale et cela vaut pour tous les organes de presse dans le monde.

A la question de savoir qui était le propriétaire des médias publics, l'orateur dira que c'est l'Etat à travers le gouvernement « L'Etat, c'est nous tous. Mais c'est le gouvernement qui dirige au nom de tous. L'Etat est dépositaire d'une créance sociale qui est de maintenir la stabilité sociale » se défend-t-il.

Puis, il ajoutera que « dans le cadre de la responsabilité sociale, la télévision du Burkina est une référence en Afrique ». « Nous sommes fiers de notre télévision et nous sommes convaincus qu'elle peut mieux faire » a-t-il conclu, lui qui a travaillé pendant plusieurs années à la rédaction de la télévision nationale.

Le propriétaire (de médias) tient à sa chose

« L'idéal est de ne répondre que du public mais il faut aussi composer avec la réalité » dixit Mahamoudou OUEDRAOGO. Pour le conférencier, aucun journaliste où qu'il soit n'est libre d'écrire ou de dire ce qu'il veut. Il est pour lui sous le joug de la ligne éditoriale dressée par le propriétaire de l'organe où il travaille.

Dramane GUENE

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité