Le développement des communications a toujours été une priorité pour le Burkina Faso. C'est fort de ce constat que le Programme régional d'infrastructures de communication de l'Ouest du Burkina Faso (PRICAO-BF) a été créé pour une durée de 5 ans (2011-2016). Financé par la Banque mondiale, le programme vise, selon M. Oualbéogo, à accroître la couverture géographique des réseaux à bande passante de grande capacité, et de réduire les coûts des services de communication au Burkina Faso. Pour s'assurer de son bon déroulement, le secrétariat permanent du Programme sectoriel des transports (PST) a organisé, le mercredi 26 février 2014 à Ouagadougou, la 4e session du Comité de pilotage. Il s'est agi d'examiner et d'adopter les projets de programme d'activités, de budgets et de plan de passation des marchés de 2014 du projet. Le secrétaire général du ministère du Développement de l'économie numérique et des Postes, par ailleurs président du PRICAO-BF, Lamoussa Oualbéogo, a témoigné sa reconnaissance à tous les acteurs pour l'intérêt qu'ils accordent au projet en exerçant avec dévouement et professionnalisme, leur rôle d'orientation et de contrôle des activités dudit projet. A l'en croire, l'année 2013 a été caractérisée par la finalisation du processus de contractualisation pour un certain nombre d'activités. Il s'agit de l'assistance à la réalisation d'un point d'atterrissement virtuel, d'un point d'échanges Internet et l'acquisition de la bande passante internationale à Ouagadougou. Il a cité également la réalisation des études de détermination des besoins de l'Administration en bande passante, la fourniture et la pose du réseau à fibre optique entre Ouagadougou et Paga au Ghana.
La mise en œuvre du projet
L'aboutissement de ces études, a-t-il affirmé, devrait permettre d'enclencher la mise en œuvre des activités du projet. « Au terme du projet, nous bénéficierons de la construction de la fibre optique de la frontière du Ghana en passant par Pô, Manga et Ouagadougou », a confié Lamoussa Oualbéogo. Ce qui va permettre d'avoir, selon lui, l'infrastructure nécessaire à la connexion aux câbles sous marins. Et cela permettra la connexion à Internet et au réseau de communication électronique. M. Oualbeogo a indiqué que l'année 2014 devrait permettre d'atteindre la vitesse de croisière dans le processus d'exécution du projet. C'est pourquoi, le président du PRICAO-BF dit être persuadé que la 4e session fera des orientations allant dans le sens de préserver les acquis du projet mais aussi d'interpeller chaque acteur pour une célérité dans l'exécution de ses activités.
Le représentant de la Banque mondiale, Tasseré Pitroipa, a, pour sa part, déclaré que la Banque mondiale apporte un soutien à la stratégie du Burkina Faso quant à la mise en œuvre des Technologies de l'information et de la communication (TIC). Et de rappeler que le premier financement de la Banque mondiale au Burkina Faso qui date du 18 février 1960, a porté sur le volet communication. Il s'agit, selon M. Pitroipa, d'un domaine « très » sensible et de grands enjeux. « La Banque mondiale essaie de désenclaver le Burkina Faso en matière d'autoroutes de communication en apportant une connectivité internationale », a-t-il précisé. Le désenclavement interne du Burkina Faso ayant été assuré le gouvernement du "pays des Hommes intègres", le désenclavement externe que la Banque mondiale entend apporter avec le PRICAO-BF permettra d'échanger avec l'extérieur, a renchéri le représentant de l'institution. Cette session, selon lui, consiste à voir s'il y a lieu de réajuster le programme, compte tenu de l'évolution des TIC, afin d'atteindre les objectifs à lui confiés.
Aïssata BANGRE