Le Secrétaire général du SYNASDB, Michel Bonkoungou, explique que le problème a été posé depuis 2004, des rencontres ont eu lieu avec les différentes autorités mais jusque-là, rien n’est fait, pendant que le nombre d’agents s’accroit d’année en année et, d’autres agents aussi, qui sont frappés par la limite d’âge. C’est pourquoi le SYNASDB a été créé en décembre 2015, pour se faire entendre. Il souligne que le concours niveau B en statistiques a été ouvert depuis 2004 et, jusqu’à présent, pas d’évolution.
En ce qui concerne les nominations dans la plupart des ministères, il indique que les statisticiens ne peuvent pas occuper certains postes, simplement parce qu’on les a empêché d’évoluer dans leur carrière, ce qui ne les permet pas d’avancer dans leur travail, ni dans l’administration.
Une collaboration avec les autres syndicats
Pour le secrétaire à l’information, Toussaint Kaboré, cette conférence s’inscrit également dans la sensibilisation, car ces autorités sont nouvelles, le SYNASDB désire donc attirer leur attention face à cette injustice dont sont victimes les cadres moyens statisticiens depuis maintenant une dizaine d’années. Il précise que le SYNASDB a rencontré les autorités actuelles qui ont pris des engagements, mais il reste tout de même vigilant, car ces engagements ne sont pas différents de ceux qu’ils ont entendu depuis 12 ans.
« On a cru aux autorités, qui nous ont fait tourner pendant 10 ans, aujourd’hui, nous demandons aux nouvelles autorités de nous donner les mêmes chances que les autres fonctionnaires, afin d’évoluer dans notre emploi », dit-il.
Le Secrétaire général, Michel Bonkoungou, soutient que leur préoccupation n’est ni tout azimut, ni pécuniaire, le gouvernement ne peut donc pas demander une trêve sociale face à cela. Le SYNASDB indique par ailleurs qu’il existe une collaboration entre les autres syndicats et le leur, car ils sont un syndicat d’agents qui relève du ministère de l’économie, des finances et du développement.
Toussaint Kaboré signale que le SYNASDB n’a pas encore intégré le syndicat dudit ministère mais cela est en cours. « Nos membres sont actifs au niveau des autres syndicats. Il y a des syndicats qui luttent pour des corps, et d’autres qui luttent pour des structures, mais lorsque les corps sont dispersés, il faut que les représentants de ces corps, pour donner de la voix, défendent leurs cause, et c’est dans cet esprit là que notre syndicat s’inscrit », ajoute-il.
Emilienne Kaboré