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Syndicat National des Agents des Impôts et des Domaines (SNAID) : la sous-section des brigades de vérification du Centre s’insurge contre l’état de dégradation de son local

| 26.03.2016
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Le Syndicat national des agents des Impôts et des Domaines (SNAID) a débuté son 14e congrès ordinaire, ce mercredi 27 janvier 2016 à Ouagadougou. Pendant trois jours, les délégués venus de toutes les sections vont passer en revue la vie de leur organisation. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© DR / Autre Presse
Le Syndicat national des agents des Impôts et des Domaines (SNAID) a débuté son 14e congrès ordinaire, ce mercredi 27 janvier 2016 à Ouagadougou. Pendant trois jours, les délégués venus de toutes les sections vont passer en revue la vie de leur organisation. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
Les agents des Brigades de Vérifications du Centre n’en peuvent plus de leurs conditions de travail et de la détérioration de leur cadre de travail. Ils l’ont exprimé au cours d’une conférence de presse tenue ce vendredi 25 mars 2016 suivie d’une visite guidée dudit local sis au quartier Koulouba à Ouagadougou.


Les Brigades de Vérifications sont des structures de la Direction Générale des Impôts et ont en charge le contrôle des comptabilités des entreprises, la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale, l’instruction des dossiers de recours. Dans la région du Centre, 4 brigades de vérifications composées de 47 agents assurent l’exécution du programme de vérification des six directions que compte la direction régionale du Centre des impôts. En août 2012, la Direction Régionale loue des locaux de l’ex-ambassade des Etats-Unis d’Amérique où elle fait déménager ses Brigades de Vérifications (BV).

Seulement, le local est trop restreint pour les 47 agents affectés à ces BV. Et pour ne rien arranger, quatre ans après, le local se trouve dans une situation de délabrement très avancée au point que les travailleurs craignent leur vie. Lors de la visite guidée, les journalistes ont pu être témoin d’une bâtisse fortement sinistrée. Dans les bureaux, les vérificateurs sont entassés entre 6 et 8 et certains par manque de place assise sont obligés de s’asseoir hors des bureaux ou bien vaquent à leurs occupations. Cet état de confinement, de l’avis du Délégué général par intérim de la sous-section, Irkugninè Arsène Metuor Somda, ne favorise pas pourtant une meilleure productivité et viole la confidentialité de l’instruction des dossiers vérifiés.

Des risques d’éboulement...

Quant à la qualité du local, il a été donné de constater des plafonds en putréfaction due à l’écoulement des eaux de pluie en hivernage. En effet, les tôles sont rouillées et les dalles fissurées, drainant les eaux de pluie dans les bureaux. « Dans certains bureaux, quand il pleut, il faut déposer des seaux pour récupérer l’eau », témoigne un agent. Ces plafonds pourris dégagent des odeurs irritantes et insupportables et dont les effets sur la santé restent à déterminer. Les écoulements ont même entrainé l’affaissement du mur du bâtiment par endroits augmentant le risque élevé d’éboulement. Dans l’unique toilette utilisée par tout le personnel (hommes et femmes y compris) ainsi que les usagers du service, la chasse-eau n’est plus fonctionnelle.

Le ratio est d’un ordinateur pour deux agents...

Mais il n’y a pas que le mauvais état du local qui dérange les vérificateurs. Ils ne sont pas contents de leurs conditions de travail aussi. Pour leur déplacement, la dotation des agents en carburant est insuffisante, les obligeant à utiliser leurs propres moyens. Ils sont également privés de frais de communications et de matériels informatiques, de bureaux et de moyens roulants. A titre d’illustration, dans ce service, le ratio est d’un ordinateur pour deux agents.

Ces conditions sont inacceptables pour les brigades de vérification qui depuis 2014, n’ont cessé d’attirer l’attention de la Direction Générale des impôts et le ministère de l’économie, des finances et du développement. Malheureusement, jusque-là, bien que le directeur général des impôts ait reconnu la pertinence des revendications des agents des brigades de vérification, aucune solution n’a été apportée.
Face à ce silence de l’administration, la sous-section du SNAID des brigades du Centre a décidé de tenir des sit-in dont la première série court du 31 mars dans les locaux de la brigade au vendredi 1er avril au siège de la direction régionale des impôts du Centre.

Max Junior

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