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Syndicat national des agents des finances : « Pas question de sympathiser avec des serpents » (Mohamed Sawadogo, secrétaire général)

| 03.08.2016
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Les agents du ministère de l’Economie et des Finances étaient en sit-in dans l’enceinte dudit ministère à Ouagadougou le vendredi 7 août 2015. Ils ont ainsi répondu à l’appel du Syndicat national des agents des finances (SYNAFI) qui exige l’application du protocole d’accord signé par le gouvernement burkinabè en 2011. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© Les Echos du Faso
Les agents du ministère de l’Economie et des Finances étaient en sit-in dans l’enceinte dudit ministère à Ouagadougou le vendredi 7 août 2015. Ils ont ainsi répondu à l’appel du Syndicat national des agents des finances (SYNAFI) qui exige l’application du protocole d’accord signé par le gouvernement burkinabè en 2011. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
Le Syndicat national des agents des finances (SYNAFI) observe une grève de 48 heures les 02 et 3 août 2016. Ce mouvement d’humeur a pour objectif d’inciter les premiers responsables du ministère de l’Economie et des Finances à prendre à bras le corps les difficultés rencontrées par les agents. Lesdites difficultés sont, entre autres, la vétusté des bâtiments et la présence de serpents dans les locaux.


Révolté par la vétusté de leurs locaux et la présence de serpents dans les bâtiments, le Syndicat national des agents des finances observe un arrêt de travail les 2 et 3 août 2016.

Pour ce premier jour de grève, la cour de la Bourse du travail a refusé du monde. Alerté par un passant, L’Observateur paalga y a dépêché une équipe de reportage afin de connaître les raisons de l’attroupement.

Mohamed Sawadogo, secrétaire général des agents des finances, n’a pas hésité à expliquer de fond en comble les raisons de leur présence sur les lieux.

Selon lui, depuis l’arrivée de Rosine Coulibaly, ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, son syndicat a tenu à la rencontrer afin de lui faire part des difficultés auxquelles ils sont confrontés. « Bien avant la grève, nous avons organisé des sit-in. Les autorités nous ont reçus, mais à l’issus des échanges, rien de concret n’a été fait, juste des promesses pour des échéances éloignées », argumente-t-il. « Le SINAFI lutte depuis des lustres pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des agents dudit ministère. Sous le règne de Blaise Compaoré et même sous la Transition, nous nous sommes vraiment battus, il n’y a donc pas de raison que nous baissions les bras», a-t-il poursuivi.

Pour Mohamed Sawadogo, « la lutte d’aujourd’hui est axée sur les conditions difficiles de travail ». A titre d’exemples, le bâtiment abritant la solde est en état de délabrement total, les agents en pleine séance de travail sont souvent victimes d’accidents : en effet, des morceaux de béton se détachent des murs, les blessent et salissent les dossiers, sans compter que les sanitaires sont dans un état défectueux. Des agents disent également avoir constaté au niveau des locaux de l’unité de vérification « la présence de serpents cobra qui les ont poursuivis des fois jusque dans les bureaux ». Concernant les conditions de vie et de travail, « un protocole d’accord a été signé, mais il n’est pas respecté », nous souligne-t-il tout remonté.

En effet, précise le secrétaire général, « les nouvelles autorités à leur arrivée ont pris des engagements fermes afin de résoudre nos problèmes, mais jusqu’à présent rien de concret n’a été réalisé. Elles cherchent juste à gagner du temps et ne comptent pas nous aider à avoir de meilleures conditions de vie et de travail », a- t-il conclu.

Débora Inès Ouédraogo

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