D’après le Secrétaire général du Syndicat, Hamidou Belem, que nous avons rencontré à l’éducation ouvrière de Ouagadougou, cela est dû à l’insatisfaction d’un certain nombre de revendications transmises aux autorités. Ces revendicationsont été synthétisées en quatre points.
Il y a l’exécution de l’arrêté conjoint concernant la prestation en nature des contrôleurs et inspecteurs du travail adoptée depuis le mois de mai 2015. A partir de cet arrêté, un deuxième arrêté devrait préciser le mode de tenue et la condition de port, au profit des contrôleurs et inspecteurs du travail. Plus d’un an après, ce deuxième arrêté n’a pas été adopté.
Le deuxième point de revendication du SYNACIT concerne le statut particulier pour le corps des contrôleurs et inspecteurs du travail. Hamidou Belem explique qu’ils ne demandent pas un statut parce que beaucoup le font, mais se base sur des textes. « Notre requête est fondéesur les conventions internationales du travail, conventions qui ont été ratifiées par le Burkina Faso ».
Ces conventions sont la convention 81 sur l’inspection du travail, celle 129 sur l’inspection du travail dans l’agriculture, et la convention 150 sur l’administration des travaux, qui prévoit un statut aux corps des contrôleurs et inspecteurs du travail pour tout pays qui l’adopte. Le troisième point est l’organisation de la conférence nationale des contrôleurs et inspecteurs de travail et,enfin, le jugement et le traitement de certains contrôleurs et inspecteurs du travail qui ont été agressés depuis 2013.
Des quatre points de revendication, le secrétaire général du SYNACIT, Hamidou Belem, affirme que leur ministre de tutelle, à savoir celui de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale, Clément P. Sawadogo, a promis la signature de l’arrêté. Pour les autres points, le ministre n’a pris que des engagements. Si rien n’est fait, martèle Hamidou Belem, une autre grève est prévue du 13 au 15 juin.
La mission principale du contrôleur et de l’inspecteur du travail est de veiller à l’application du droit social dans le privé. En plus de cela, régler les litiges qui surviennent entre les employés et l’employeur. Ils sont plus de 300, sur toute l’étendue du territoire.
Obissa Juste Mien
(Stagiaire)