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Sortie médiatique du PM : « C’est insultant pour le peuple » (Chrysogone Zougmoré, président CCVC)

| 03.04.2015
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Sortie médiatique du PM : « C’est insultant pour le peuple » (Chrysogone Zougmoré, président CCVC)
© DR / Autre Presse
Sortie médiatique du PM : « C’est insultant pour le peuple » (Chrysogone Zougmoré, président CCVC)
Une grève générale de 24 heures et des marches-meetings ; voilà le menu de la journée nationale de protestation que la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l'impunité et pour les libertés (CCVC) organise le 8 avril prochain sur l'ensemble du territoire burkinabè. En prélude à cette manifestation, les responsables de la Coalition ont animé un point de presse le 02 avril 2015 à Ouagadougou et ont jugé «insultante» et «révoltante» la menace du Premier ministre contre les mouvements sociaux.


Cette journée de protestation de la CCVC le 8 avril 2015 vise à interpeler les autorités burkinabè sur les préoccupations urgentes du peuple en matière d'impunité, de libertés et de vie chère. En somme, il s'agit de pousser le gouvernement à examiner de «façon sérieuse» la plateforme revendicative de la CCVC. Laquelle plateforme compte 14 points regroupés en 2 volets qui sont :

- les mesures urgentes contre l'impunité et pour l'élargissement des libertés ;

- les mesures sociales contre la vie chère.

Selon Chrysogone Zougmoré, face aux problèmes qui assaillent les populations, «il serait irresponsable de rester les bras croisés sous prétexte que nous sommes en période de transition». C'est pourquoi le 4 février dernier il y a eu un sit-in pour exiger la baisse du prix des hydrocarbures et une grève de 48 heures les 17 et 18 février sur cette même question.

Et c'est parce que la plateforme demeure insatisfaite que la CCVC remet le couvert avec cette grève générale de 24 heures le 8 avril prochain. Si à Ouaga la grève donne lieu à un meeting à la place de la Nation, dans les autres localités du pays, le jour du débrayage, il y aura des marches-meetings.

Le premier vice-président de la CCVC, Chrysogone Zougmoré, a regretté et condamné le ton menaçant de l'adresse du Premier ministre à la Nation le mercredi dernier. «C'est dommage et révoltant, car le chef du gouvernement menace ceux-là par l'action et le sacrifice desquels il est là où il se trouve. C'est insultant pour le peuple et la mémoire des martyrs». Poursuivant ses propos, Chrysogone a déclaré que «le Premier ministre dit qu'ils sont là pour organiser des élections, mais nous nous battons pour trouver des solutions aux problèmes des populations. Les jeunes ne sont pas sortis lors de l'insurrection pour des élections libres mais pour améliorer leurs conditions de vie».

En tout état de cause, la CCVC a averti qu'elle poursuivrait la lutte si au soir du 8 avril sa plateforme n'était pas satisfaite.

San Evariste Barro

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