Situation sécuritaire nationale : Le gouvernement ne rassure pas (Sams’K le Jah)

| 18.10.2016
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Situation sécuritaire nationale : Le gouvernement ne rassure pas (Sams’K le Jah)
© DR / Autre Presse
Situation sécuritaire nationale : Le gouvernement ne rassure pas (Sams’K le Jah)
Le temps d’une conférence de presse, le Balai citoyen a passé en revue les nombreuses attaques qu’a connues le Burkina ces derniers temps. Selon les animateurs, les actions du gouvernement ne rassurent plus et ils tiennent à interpeller sérieusement la responsabilité de l’exécutif sur les questions sécuritaires. C’était hier lundi 17 octobre 2016 au Centre de presse Norbert-Zongo.


D’entrée de jeux, une minute de silence a été observée en mémoire des soldats et des victimes tombés lors de la récente attaque d’Intangom le 12 octobre dernier dans le nord du pays. Les questions sécuritaires ont constitué l’essentiel des échanges et il ressort de la déclaration liminaire que l’inquiétude est en train de gagner les populations du Burkina Faso.

En effet, les attaques armées se multiplient sur le territoire national, semant mort et désolation parmi les soldats et la population civile. Entre mars 2015 et octobre 2016, on a enregistré au moins cinq attaques visant directement les forces de défense et de sécurité qui sont devenues la cible d’ennemis agissant sous le couvert de groupes djihadistes.

En outre, les autorités ne rassurent plus et cela se ressent également au niveau du choix des hommes qui mettent en œuvre les politiques, s’ils en existent, a lancé Sam’s K le Jah. « Comment comprendre qu’il n’y ait pas un ministre de la Défense et un autre de la Sécurité qui s’occupent exclusivement des questions sécuritaires ? Pour plus d’efficacité, ne faudrait-il pas confier ces départements ministériels à des hommes qui auraient à rendre compte au chef du gouvernement et au président du Faso ? », s’est-il interrogé.

A ces attaques, il faut ajouter celle des éléments de l’ex-RSP qui ont attaqué le poste de contrôle de la gendarmerie du pont Nazinon. Cela montre que la situation est loin d’être sous contrôle. « Est-il raisonnable dans ce contexte d’accorder des libertés provisoires à des hommes qui ont montré toute leur nuisance pour la patrie? Pourquoi l’Etat-major ne prend-t-elle pas des mesures conservatoires contre les officiers putschistes ? », s’est-il demandé.

Les leaders du Balai citoyen ont également décrié le silence qui entoure les résultats des travaux de la commission sur la réforme de l’armée mise en place en 2015 pour un mandat de six mois. Elle devait avoir fini son travail, mais c’est toujours silence radio. Ce sont des résultats qui sont cachés.

Selon Guy Hervé Kam, il y a des responsabilités qui doivent être situées après les attaques. « Au Niger, tout récemment, quand il y a eu enlèvement, le président a convoqué le Conseil supérieur de la magistrature. Ici, dans notre pays, on a l’impression que ce sont des actes normaux pour le dispositif militaire et sécuritaire », a t-il déploré.

W. Harold Alex Kaboré

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